L’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) fête, en 2024, 30 années d’existence. Une occasion pour la Commission de l’Uemoa de montrer les grandes avancées notées depuis la création de l’organisation en 1994. En ce sens, le bureau de la représentation au Sénégal a organisé une rencontre, mardi 10 septembre 2024, avec la presse au Sénégal.

La représente résidente de la Commission de l’Uemoa a rappelé que cette dernière est une organisation qui permet à huit pays de l’Afrique de l’Ouest de mettre leurs ressources en commun et de travailler ensemble pour avoir une économie beaucoup plus forte, plus stable, en capitalisant leurs acquis autour de valeurs partagées et une monnaie commune.

En 30 ans, beaucoup de choses ont été réalisées, a indiqué Aissa Kabo Sidikou.

La représente résidente de la Commission de l’Uemoa à Dakar a souligné que l’Union est une organisation résiliente ce qui a permis de ne pas enregistrer un taux de croissance négatif lors de la crise sanitaire de la Covid-19 comme c’était le cas dans plusieurs régions.

A l’en croire, leur cœur de métier est la libre circulation.

C’est fait et aujourd’hui, « les biens, les personnes, les capitaux et les services circulent librement d’un pays à l’autre ». Mieux, dit-elle, on n’a pas besoin de visa pour circuler à l’intérieur de l’espace communautaire. Cela est une avancée, car explique-t-elle, la seule carte d’identité biométrique est suffisante pour traverser les frontières.

Elle souligne que de la même manière, les ressources naturelles et les produits originaires de l’Uemoa circulent librement d’un pays à l’autre.

Dans le même sillage, Mme Sidikou déclare que les étudiants et les jeunes, de manière générale, bénéficient des avantages de la libre circulation.

A l’en croire, les étudiants s’inscrivent aux mêmes tarifs que les nationaux dans les universités publiques de l’Uemoa.

Aussi, dit-elle, des actions ont été menées pour doter l’espace communautaire de centres d’excellence régionaux à un niveau universitaire pour éviter que les jeunes soient obligés de se former hors de l’’Union.

En ce sens, elle confie que l’Uemoa a identifié des institutions spécialisées et renforcé leurs capacités pour qu’elles soient conformes aux standards internationaux. « Aujourd’hui ces avantages sont dans l’espace Uemoa et les jeunes n’ont pas besoin de sortir de la zone pour avoir une formation de qualité », s’est-elle réjouie.

Elle ajoute qu’au Sénégal, il y a six centres d’excellence régionaux qui ont été identifiés.

Dans le même ordre d’idées, la représentante résidente de la Commission de l’Uemoa au Sénégal confie que de 2005 à 2019, 61 bourses d’études ont été accordées et depuis 2022, c’est 10 bourses par an et par pays.

Elle fait savoir qu’en faveur de l’entreprenariat il y a la stratégie de développement de partenariat public privé que la Commission a initié « afin que le secteur privé soit assez fort et plus compétitif dans le cadre des infrastructures d’envergure au sein de l’espace communautaire ».

Dans le domaine de l’agriculture, elle renseigne que la Commission accompagne les pays dans le renforcement des capacités des agriculteurs entre autres actions.

Pour le cas du Sénégal, informe-t-elle, il y a 122 magasins de stockages, 04 marchés à bétails et des abattoirs frigorifiques etc.

Dans le domaine de l’environnement aussi, elle souligne que plus 3000 forages ont été construits au sein de l’Uemoa avec 459 forages pour le Sénégal en plus des actions menées pour faire face aux effets des changements climatiques avec la réalisation de digues dans le but d’éviter les érosions côtières.

jecos

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