Les tacticiens aiment souvent répéter : «Une bonne équipe, c’est d’abord une bonne défense.» Le football étant un jeu d’équilibre, cette vérité tactique doit aussi avoir un impact sur la fluidité de l’animation offensive.
Après la perte de sa couronne à la Can U17, le Mondial va vite arriver pour le Sénégal. Du coup, le sélectionneur des Lionceaux, tirant le bilan de «Maroc 2025» et fort de ses acquis défensifs, va devoir défricher le chantier offensif qui l’attend d’ici novembre prochain. Le Qatar est si loin… si près.
Les tacticiens aiment souvent répéter : «Une bonne équipe, c’est d’abord une bonne défense.» Le football étant un jeu d’équilibre, cette vérité tactique doit aussi avoir un impact sur la fluidité de l’animation offensive.
Justement, c’est ce déséquilibre qui a été noté dans le jeu des Lionceaux au sortir de la Can U17, avec comme conséquence directe : la perte de leur couronne dès les quarts de finale suite à leur revers face à la Côte d’Ivoire. Une élimination d’autant plus amère que les gamins de Pape Ibrahima Faye (PIF) ont été dominateurs face aux Eléphanteaux, pêchant surtout dans le dernier tiers, pour ne pas dire dans le dernier geste.
Le Mondial, un autre niveau qui exige des certitudes dans chaque secteur
Entre une solidité défensive (zéro but encaissé) et une attaque assez timide (3 buts en 4 matchs), le gap est important, impactant la prestation des coéquipiers de Ibrahima Sory Sow.
Justement, le capitaine des Lionceaux (2 buts) a été l’une des rares satisfactions, comme d’ailleurs le secteur défensif. Du coup, le sélectionneur est fixé sur le gros chantier offensif qui l’attend d’ici le Mondial qatari, prévu en novembre prochain et où forcément le niveau sera beaucoup plus relevé dans ces joutes qui, pour la première fois, vont réunir 48 équipes.
D’ici là, PIF a le temps de réajuster son groupe, en mettant surtout le curseur sur l’animation offensive.
Pape Faye : «L’animation offensive est bonne. Le chantier, c’est la finition»
D’ailleurs, il en est conscient comme il nous l’a confié, en mode express, au moment de monter dans l’avion du retour pour Dakar.
«Même un initié sait que les attaquants n’ont pas été à la hauteur. Donc le chantier, c’est la finition», avoue le technicien sénégalais. Qui ajoute : «L’animation offensive est bonne, car comme vous l’avez constaté, l’équipe s’est créé beaucoup d’occasions lors des matchs.»
Il sera donc question de multiplier les travaux d’atelier, mais aussi de dénicher des profils d’attaquants-tueurs, à même de trouver une solution à cette inefficacité offensive qui fait désordre.
Une détection qui est la tasse de thé du formateur qu’est Pape Faye et qui pourrait aussi concerner le milieu du terrain, le cœur du jeu, là où se gagnent les matchs et où on a senti l’absence de milieux créateurs, à même de réguler le jeu, de casser les lignes.
Présent dans ce secteur médian et malgré ses qualités de frappe sur les balles arrêtées, Ibrahima Sory Sow ayant été assez discret dans l’exercice lié au dépassement de fonction.
L’avantage pour Pape Faye est qu’il sait où il doit mettre l’accent.
Il a sept mois pour trouver la solution à cette équation offensive. Le Qatar, c’est si loin… si près.
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