Certains symptômes de la ménopause augmenteraient le risque de développer une maladie cardiovasculaire ou métabolique, selon des chercheurs grecs. Explications.

C’est une période charnière dans la vie d’une femme : la ménopause, qui correspond à “l’arrêt du fonctionnement ovarien, donc des règles”, comme le rappelle l’Inserm. Elle intervient en moyenne entre 45 et 55 ans dans la plupart des cas.

Si cette période est vécue différemment par chaque femme, elle peut se caractériser par des symptômes vasomoteurs, à savoir des bouffées de chaleur ou des sueurs nocturnes.

Des chercheurs de l’université Kapodistrian d’Athènes, en Grèce, ont découvert que les personnes souffrant de symptômes vasomoteurs modérés à sévères, avaient un risque trois fois plus élevé de maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD).

Leurs résultats ne sont pas encore publiés dans une revue scientifique, mais ont été présentés à l’occasion du congrès annuel de l’Endocrine Society à Boston, aux États-Unis.

Ressentir des symptômes vasomoteurs “modérés” à “sévères” augmenterait le risque cardiométabolique
Pour en arriver à ces résultats, les chercheurs se sont basés sur un panel de 106 femmes péri- et postménopausées. Des données sur leurs symptômes vasomoteurs, à savoir des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes, ont été recueillies.

Le risque de maladie du foie associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD) a été estimé grâce à des analyses permettant de diagnostiquer une stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) que l’on connaît aussi sous le nom de maladie du foie gras.

De plus, les chercheurs ont pris en compte certains facteurs pouvant influer tels que l’âge, l’activité physique, la consommation d’alcool ou encore le tabagisme.

Comme le rappelle le Manuel MSD, la maladie du foie associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD) “comprend la maladie bénigne appelée maladie stéatosique hépatique ainsi que la stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH)”.

La MASH intervient généralement chez les personnes ne consommant pas d’alcool, mais souffrant de diabète de type 2 ou encore d’obésité, tous deux augmentant le risque de maladies cardiovasculaires telles que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.

Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes : les femmes présentant ces symptômes encouragées à consulter un médecin

Les chercheurs ont remarqué que les 42 femmes qui avaient des symptômes vasomoteurs modérés à sévères avaient trois fois plus de risque de dysfonctionnement métabolique (MASLD) par rapport aux 64 femmes qui avaient des symptômes vasomoteurs légers. Les chercheurs soulignent que pour les personnes qui présentaient ces symptômes dans les 5 ans suivant la ménopause, le risque était 9,3 fois plus élevé.

Dans un communiqué, Eleni Armeni, chercheuse au sein de l’université Kapodistrian d’Athènes, en Grèce, estime que “les femmes présentant ces symptômes devraient consulter un professionnel de la santé pour traiter les symptômes et évaluer leur santé cardiovasculaire”.

Cette dernière souligne que jusqu’à présent, “les symptômes vasomoteurs étaient principalement considérés comme des indicateurs d’une carence en œstrogènes, mais cette étude suggère des implications plus larges pour la santé cardiovasculaire liées à ce déséquilibre hormonal.”

femmeactuelle

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version