L’ex commissaire de police Cheikhouna Sadbou Keita s’est converti en un homme politique. Invité de l’émission du jury du dimanche (Jdd) ce dimanche 06 juin 2024, le leader du mouvement politique « Sauvons la République » a abordé certaines thématiques entre autres, l’importance saisie de drogues, les assises sur la justice, la démarche politique de premier ministre Ousmane Sonko.
Par à son ancien allié en 2016, le commissaire l’attaque frontalement. Il s’offusque des pouvoirs abusifs du Pm qui empiète sur les espaces du pouvoir du Président Diomaye. Pour le mouvement sauvons la République Diomaye présente des « lacunes »
Saisie du conseil constitutionnel
«Renseignement au point de constater qu’une démission tacite et la vacance du pouvoir du président de la République Bassirou Diomaye Faye au profit de son premier ministre.
C’est ça que nous avons écrit au conseil constitutionnel.
Aujourd’hui, nous sommes dans une situation particulière. Diomaye c’est déjà un problème on dirait que l’on est en face d’un président qui a été choisi n’importe comment. Il présente des lacunes visibles, dans son déplacement, propos. Le problème c’est que arrivé au pouvoir il s’est fait marcher aux pieds par son premier ministre.
C’était prévisible parce que le débat était posé.
Le premier ministre occupe tous les espaces du pouvoir au détriment du président de la République. C’est ça la crise. Nous disons que c’est le Président de la République qui refuse de manière pratique de jouer son rôle. Parce qu’il a nommé des gens qu’il ne connaît pas.
Le président l’avait ouvertement dit.
Nos rapports avec la diplomatie, notre orientation politique extérieure, notre orientation politique de défense on s’est rendu compte qu’il y a quelqu’un qui a empiété sur les champs là et de manière délibérée et violente au point d’attirer l’attention de tout le monde.
C’est ce qui oblige tous les ambassadeurs à aller dans la direction du premier ministre.
C’est parce que le pouvoir s’est incliné dans ce sens et de manière excessive. Et pourquoi nous n’avons pas le droit d’agir. Nous décrivons cette réalité agressive. Un premier ministre qui fait tout ce que l’on entend du président de la République par rapport à nos relations avec l’extérieur.
Le premier ministre s’est installé là où il ne devrait pas s’installer. Il est impiété partout.
C’est à l’âge de 20 ans que j’ai commencé à servir mon pays en tant qu’officier. Je n’ai jamais perdu de temps à servir mon pays. C’est le prolongement de ce que j’ai eu à faire comme commissaire de police. Le conseil peut faire tout ce qu’il veut parce que je ne suis pas le conseil.
Je suis dans la position de celui qui a constaté que ça ne va pas et qui s’adresse à celui qui doit constater que ça ne va pas officiellement le conseil constitutionnel est le juge constitutionnel au Sénégal.
Il faut signaler que le conseil peut ne même pas répondre.
Nous continuerons d’agir parce que nous n’avons pas commencé par là. Nous avons commencé à exister politiquement c’est ce qui justifie que l’on agisse aujourd’hui. Nous sommes des acteurs politiques responsables et avons assumé notre responsabilité afin que les choses marchent.
Alioune Tine a clairement défini les empiètements du premier ministre sur les pouvoirs du Président de la République.
L’honorable Guy Marius Sagna a aussi dit le fait qu’il n’y a pas de changement de système malgré l’élection de Diomaye. Mieux vaut entrer dans une instabilité et en sortir plutôt que de laisser cette chose-là pourrir pour aller exploser ailleurs…
Aujourd’hui ceux qui ont tué et exposé notre jeunesse accusent des gens»
Démocratisation de la drogue au Sénégal
« Par rapport à la saisie des drogues, aujourd’hui, les saisies de drogue se multiplient, cela doit nous amener à nous dire que la pression est extrêmement forte partout sur le terrain. Le Sénégal est devenu un condensé, une grosse concentration d’activité liée à la drogue dure particulièrement.
Nous savons que les narcotrafiquants sont bien implantés ici dans ce pays c’est la raison pour laquelle leurs activités sont visibles.
Nous notons qu’ils ont adopté comme stratégie de faire en sorte que la consommation se développe ici. Quand un pays comme le Sénégal est envahi, il y a deux objectifs qui dessinent. L’aspect transport, l’aspect stockage, l’aspect distribution sur le marché international.
Mais aussi la construction d’un marché fort.
D’un marché qui permet à ceux qui trafiquent d’avoir des ressources ici sur le plan local. Mais aussi d’empoisonner le pays. C’est la raison pour laquelle je dis que c’est catastrophique. Les dernières évaluations qui ont été portées sur la place publique portent sur 200 milliards d’investissement dans l’immobilier qui proviendraient de la drogue.
L’argent de la drogue est bien présent ici. Les adultes de manière générale sont présents dans la consommation de drogue.
Les trafiquants peuvent démocratiser la consommation de la drogue afin de toucher une cible beaucoup plus large. De ce fait, même 5000 francs on peut en trouver. Ceux qui consomment la drogue à l’étranger n’achètent pas aux USA le gramme à 80 000 francs.
Ils l’achètent dans le conditionnement qui leur permet d’y avoir accès, c’est ça la démocratisation de la drogue. Et c’est ce que nous avons comme réalité ici»
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