Une chorégraphie axée sur la résilience et la volonté d’un peuple de rester debout, ancré dans ses valeurs de dignité, a consacré l’ouverture de la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), a constaté l’Agence de presse sénégalaise.

Intitulé Ouili (Lève-toi, en dioula), le spectacle mis en scène par Aristide Tarnagda fait clairement référence à la situation sociopolitique et sécuritaire que traverse le Burkina Faso, marquée par des attaques terroristes dans de nombreuses contrées du pays.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, et du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, Président du Tchad, pays invité d’honneur de cette édition. Tarnagda, Aguibou Bougobali Sanou et des artistes de plusieurs disciplines ont proposé un spectacle qui a fait appel au passé, utilisé comme miroir et reflet d’un présent contrarié, mais plein de promesses de projection vers un futur plein d’espoir pour le Burkina Faso et tous les peuples en lutte pour plus de liberté, de justice, d’indépendance et d’égalité.

Ouili est un mélange harmonieux de musique, de conte, de danse, de textes et de cinéma, exécuté par 120 artistes mobilisés depuis près de deux mois.

Le Fespaco 2025 appelle à s’ancrer dans nos valeurs, selon Khady Diène Gaye

Pour la ministre sénégalaise de la Jeunesse, des sports et de la culture, Khady Diène Gaye, cette édition du festival panafricain, axée sur le thème : «Cinémas d’Afrique et identités culturelles», appelle les peuples à s’ancrer dans les valeurs africaines. Elle a assisté pour la première fois à la cérémonie officielle d’ouverture du Fespaco (22 février au 1er mars), au Palais des sports de Ouaga 2000, dans la capitale burkinabè. «(…)

Cette édition du Fespaco, avec comme pays invité d’honneur le Tchad et placée aussi sous le signe de l’identité culturelle africaine, nous renvoie tous, les pays africains, et particulièrement les pays de l’Afrique de l’Ouest, à l’obligation de rester fortement ancrés dans nos valeurs traditionnelles culturelles», a-t-elle dit.

Pour Mme Gaye, le thème de cette édition, «Cinémas africains et identités culturelles», est «en parfaite corrélation et en parfait arrimage avec le nouveau référentiel des politiques publiques de développement, qui veut asseoir une vision d’un Sénégal prospère, juste, souverain, mais aussi ancré dans une Afrique et dans nos valeurs fortes culturelles».

Khady Diène Gaye a apprécié la cérémonie qui fut «très belle et riche en symboles».

«A travers les différentes allocutions, nous tous restons convaincus que c’est à travers la culture, l’art, les différentes formes d’expressions culturelles que nous pourrons asseoir un véritable développement durable», a-t-elle soutenu. Selon Khady Diène Gaye, l’Afrique regorge de talents, de références qui ne doivent pas être importés pour la jeunesse qui constitue la grande majorité de nos populations.

Le Sénégal présent avec une délégation de soixante membres
Des talents sénégalais tels que Sembène Ousmane, Mohamed Mbougar Sarr, Felwine Sarr, Souleymane Cissé du Mali, etc., ont été cités parmi ceux qui ont montré la voie pour une Afrique unie, solidaire, prospère, ancrée dans des valeurs fortes. Selon Khady Diène Gaye, le Sénégal a contribué à l’organisation de cette édition du Fespaco, comme il l’a toujours fait.

«Le Sénégal est venu avec son appui comme chaque fois, et cela a été remis à la Délégation générale du Fespaco», a-t-elle signalé.

Le Sénégal est présent à cette 29ème édition du Fespaco avec une délégation d’une soixantaine de personnes, a fait savoir la ministre, déclarant qu’une sélection record de plus d’une vingtaine de films représente le Sénégal.

Pour chaque film, renseigne la ministre, «il y a des thématiques très riches, assez variées, à l’image d’Une si longue lettre de la réalisatrice Angèle Diabang et Timpi Tampa de Adama Bintou Sow. Nous espérons qu’on rentrera avec des trophées à la clôture», a-t-elle lancé, relevant qu’avec son équipe du département de la Culture, elle fera «tout pour accompagner le cinéma sénégalais et, au-delà, le cinéma ouest-africain».

Aps

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