En juin 2022, le rythme de progression de l’inflation s’est maintenu dans les pays de l’Union économique et monétaire ­ouest-­africaine (Uemoa), en ­liaison notamment avec la hausse des prix des composantes «Produits alimentaires» et ceux des composantes «Logement» et «Transport», selon la note mensuelle de conjoncture économique de l’Union du mois de juillet 2022.

L’augmentation du taux d’inflation a persisté en juin 2022. En effet, au cours de cette période sous revue, l’inflation dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) est ressortie, d’après la note mensuelle de conjoncture économique du mois de juillet 2022, «en glissement annuel, à 7,5%, après une hausse de 6,8% le mois précédent. La hausse du niveau général des prix est essentiellement imputable à la composante «Produits alimentaires» qui a contribué à 5,7 points à l’inflation totale et, dans une moindre mesure, aux fonctions «Logement »» et «Transport», qui ont contribué chacune à 0,5 point».

Le niveau élevé des prix de la composante «Alimentation» s’explique, selon le document, «par le déficit de l’offre locale de céréales, les difficultés d’approvisionnement des marchés en lien avec la persistance de l’insécurité, dans un contexte de forte accélération des cours mondiaux estimée à 48,6%, et les tensions sur le marché international. En particulier, la progression des prix a atteint 23% pour les céréales, suivie des huiles, du pain et du sucre dont les prix ont respectivement cru de 16%, 9% et 7%.

S’agissant de la fonction «Logement», les tensions enregistrées sont liées à la hausse des prix du pétrole lampant et des combustibles solides, notamment le bois et le charbon de bois. Le renchérissement du pétrole lampant est noté au Bénin où le niveau est estimé à 35,4%, au Burkina, 18,8%, au Mali, 21,7% et au Togo, 18,9%, en lien avec la hausse des cours mondiaux du pétrole. En ce qui concerne le bois et le charbon de bois, les tensions sont relevées au Burkina, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo».

«Au niveau de la composante «Transport», la hausse des prix est imputable aux services de transports terrestres et aériens, consécutive au relèvement des prix à la pompe des carburants dans certains pays de l’Union. En effet, à fin juin 2022, la hausse des prix à la pompe de l’essence sur un an atteint 23,8% au Togo, 22,3% au Mali, 19,5% en Côte d’Ivoire, 18,8% au Bénin, 16,3% au Burkina, 15,6% en Guinée-Bissau et 14,8% au Sénégal.»

Quid de l’inflation sous-jacente, calculée en excluant les prix les plus volatils ? Le taux «est ressorti à 4,7% en juin 2022, après une réalisation de 4,5% en mai et avril 2022. Cette évolution est en lien avec la hausse des prix de certaines denrées alimentaires, notamment les huiles dont les cours ont grimpé à 16%, les légumes secs, 17,2%, les farines, 20,4%, et la viande, 5,1%. Au total, les tensions sur les prix de ces denrées alimentaires expliquent 62,2% de la hausse de l’inflation sous-jacente.

Quant aux produits non alimentaires inclus dans l’inflation sous-jacente, les tensions concernent notamment les services de transport et de restauration».
lequotidien

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