Le Sénégal continue de peaufiner sa stratégie visant à limiter les effets pervers des changements climatiques. C’est dans cette optique que le directeur de la Direction de l’environnement et des établissements classés a souligné, vendredi 17 novembre 2023, à Dakar, la nécessité d’accélérer le processus de définition de la « Vison 2050 », une stratégie sensée inscrire le Sénégal dans une « dynamique de développement durable et de résiliente aux changement climatiques ».

Pour Baba Dramé, « il est utile d’accélérer la cadence pour finaliser ce travail en vue de le partager à l’occasion de cette COP 28, avec l’ensemble des parties prenantes pour montrer l’engagement du gouvernement du Sénégal à faire de son mieux sur la base des réalités nationales, pour se conformer à l’Accord de Paris ».

L’officiel du ministère sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition énergétique (MEDDTE) intervenait lors des travaux d’un atelier organisé en partenariat avec le ministère du Pétrole et des Energies et l’ONG Enda Energie.

Le patron de la DEEC a rappelé que la rencontre à laquelle ont pris part de nombreux acteurs du développement s’inscrit dans le processus de définition de la vision 2050 qui devrait permettre au Sénégal de s’inscrire dans une dynamique de développement durable, résiliente au changement climatique, avec une faible intensité carbone.

Selon lui, l’atelier était appelé à recueillir les préoccupations et suggestions de l’ensemble des parties prenantes pour améliorer le travail qui a été réalisé par les structures impliqués dans l’élaboration de la vision 2050 du Sénégal.

L’atteinte de l’objectif définit par l’Accord de Paris passe par la définition d’une stratégie qui prend en compte les spécificités du pays, a-t-il fait valoir.

Pour le Directeur de l’environnement et des établissements classés, l’élaboration de cette vision pour le Sénégal constitue un défi à relever afin de s’accorder sur les voies et moyens de relever l’ambition du pays pour un développement sobre en carbone.

Il a insisté sur le fait que l’objectif de maintenir la température de la terre à 1, 5 °C de réchauffement d’ici à la fin du siècle risquait d’être hors de portée au regard du rythme actuel de l’évolution des gaz à effet de serre (GES).

« Je dois rappeler que pour certaines études, nous sommes déjà à 1,2°C d’augmentation de la température », a-t-il fait savoir non sans signaler que ces statistiques « inquiétantes » illustraient l’urgence de réduire considérablement les émissions mondiales de GES pour réaliser l’objectif net zéro carbone à l’horizon 2050.

De son côté, Cheikh Oumar Anne, le directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Energies a réitéré l’engagement de son département à apporter toute l’expertise nécessaire à ce processus, tout en s’assurant de l’alignement aux priorités du secteur pour garantir sa viabilité à long terme, au bénéfice de tous les acteurs.

Plusieurs acteurs et experts ont pris part à cet atelier national d’évaluation, de présentation et de validation du rapport préliminaire de la vision bas carbone à l’horizon 2050 du Sénégal, organisé par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, en perspective de la 28ème Conférence des Nations unies sur le changement climatique, prévue à Dubaï (Emirats arabes unis) du 30 novembre au 12 décembre 2023.

VivAfrik

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