L’Assemblée nationale se penche ce dimanche sur l’examen du budget du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il est arrêté pour l’année 2024 à 271 623 366 449 F CFA en autorisations d’engagement (AE) et 263 470 384 079 F CFA en crédits de paiement (CP).

Il faut noter qu’en commission Marie Khemesse Ngom Ndiaye a souligné une hausse d’environ 9% pour l’exercice 2024. Elle justifie cette augmentation par des ressources internes, qui sont passées de 26,5 milliards à 31,435 milliards F CFA, tandis que les ressources extérieures ont baissé de 7,6 milliards.

Sur l’interpellation relative à la baisse des crédits concernant le programme santé de base, le Ministre a soutenu que cela est dû à la baisse des dotations sur ressources extérieures, qui sont passées de 72,4 milliards F CFA à 56,07 milliards F CFA.

Toutefois, les dotations sur ressources internes au niveau de ce programme ont augmenté sensiblement dans les mêmes proportions, soit 54,9 milliards F CFA contre 42,8 milliards F CFA en 2023. Les dotations nulles sur certaines lignes sont justifiées par le fait que certains projets sont inscrits dans d’autres programmes.

En effet, la subvention accordée aux hôpitaux, est estimée à 27,2 milliards F CFA pour 2024, contre 19,2 milliards F CFA pour l’année 2023, soit une hausse 8 milliards F CFA.

« Ces efforts budgétaires sont, en partie, nécessaires avec l’augmentation des effectifs du personnel de santé payés à la solde centrale qui sont passés de 7335 à 10 360 agents entre 2014 et 2023, compte non tenu des effectifs contractuels qui sont aussi pris en charge ».

Le budget 2024 va prendre en compte les engagements financiers pris par le Gouvernement, dans le cadre des accords conclus avec le personnel médical.

La ministre explique que pour 2023 c’est environ 7,2 milliards F CFA qui ont concerné ces accords. Ces efforts seront poursuivis, en 2024, notamment avec la prise en charge de l’indemnité de logement.

Concernant la masse salariale du secteur de la santé, elle est passée de 34,7 milliards F CFA en 2015 à 80,03 milliards F CFA, en 2023.

« Il s’agit d’un secteur à forte intensité de capital humain », a expliqué Marie Kermesse Ngom Ndiaye.

Sur le même volet, le Ministre des Finances et du Budget a expliqué le taux d’exécution des crédits de la gestion en cours pour préciser qu’il est de 74,1%. « Les constructions avec des procédures d’appel d’offres relativement longues sont à l’origine des taux plus faibles.

Un taux d’exécution de plus de 80% pourrait être réalisé dans ce département d’ici à la fin de l’année », a-t-elle souligné.

seneweb

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