La ministre du Pétrole et des énergies a noté des avancées dans l’électrification. Selon Aïssatou Sophie Gladima, le taux d’accès national à l’électricité est évalué à 80,5% en 2021 dont 96% en milieu urbain et 58,2% en milieu rural, avec une augmentation des capacités de production portées à 1523 Mw.

L’atelier de la revue annuelle de la Feuille de route (Fdr) de la stratégie électricité à l’horizon 2035, tenu hier, a été une occasion pour les acteurs, de faire le point sur les avancées du secteur.

En termes de bilan, sur 35 actions prévues pour 56 millions 568 mille 210 dollars américains, 6 actions ont été réalisées, 23 en cours de réalisation et 6 non encore lancées, soit un taux d’exécution physique de 35% et financier de 5%.

A noter que le compact Mille­nium challenge corporation (Mcc) est un programme sur cinq ans, allant de 2019 à 2024, pour un montant de 600 mil­lions de dollars dont 550 mil­lions reçus du gouvernement américain et 50 millions mobilisés par le gouvernement du Sé­né­gal.

La ministre du Pétrole et des énergies se félicite des avancées significatives dans le secteur. Aïssatou Sophie Gladima note le relèvement du taux d’accès national à l’électricité, évalué à 80,5% en 2021 dont 96% en milieu urbain et 58,2% en milieu rural, l’augmentation des capacités de production portées à 1523 Mw en 2021.

Les travaux, exécutés avec l’appui de Mcc et de la Banque mondiale pour rendre effective la séparation comptable et la filialisation de la Senelec, font également partie de ce registre des actions menées. «Nous pouvons également compter l’adoption du nouveau Code réseau pour une meilleure exploitation de nos lignes de transport et de distribution», rappelle Mme Gladima qui présidait l’atelier.

Elle a ajouté : «En 2021, après plus de deux décennies, le cadre légal et réglementaire du secteur de l’électricité a été revu avec la loi n°2021-31 portant Code de l’électricité et la loi n°2021-32 sur la Com­mission de régulation du secteur de l’électricité, dans la perspective de mettre en place un environnement et une organisation favorable à l’atteinte des objectifs de fourniture d’électricité en quantité, en qualité et à des prix abordables.»
Sophie Gladima n’oublie pas le grand bond en avant fait ces dernières années par le Sénégal en termes d’énergies renouvelables, qui constituent 32% de notre mix énergétique.

«A terme, vos efforts permettront de doter le secteur de l’électricité d’infrastructures plus modernes et de procéder à des réformes stratégiques, de façon à lever l’un des principaux obstacles à une croissance économique inclusive dans le pays», a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Michael Raynor.

En termes de recommandations, la revue préconise de mettre à la disposition des entités de mise en œuvre, les moyens nécessaires, d’impliquer les partenaires sociaux de la Senelec dans la mise en œuvre de la Fdr, d’associer le secteur privé aux discussions sur l’élaboration des textes d’application et sur la filialisation de la Senelec, mais aussi de dérouler la conduite du changement.

En matière d’électrification rurale, il est recommandé de mettre en place un comité pour analyser et proposer des mécanismes de financement pérenne de la compensation suite à l’harmonisation tarifaire.

Pour l’appui public à apporter au secteur privé, il s’agit d’élargir l’encadrement technique de la Senelec aux concessionnaires, d’opérer des transferts de compétence dans les domaines critiques, notamment dans la gestion des abonnés, et d’optimiser les financements par l’application de taux préférentiels pour les projets de services publics et le paiement à bonne date des compensation tarifaires…

Concernant la viabilité financière du secteur, il est conseillé d’accélérer la réalisation du Pim, d’appliquer la bonne date de plan tarifaire, mais aussi d’appliquer dans les délais requis, le plan de remboursement.

Les contraintes notées dans la mise en œuvre du programme concernent côté institutionnel : le portage institutionnel de la Fdr, l’absence d’organisation interne au niveau des entités de mise en œuvre pour le suivi de la Fdr. L’insuffisance de moyens, la non-maîtrise du calendrier décisionnel, le financement du plan stratégique de développement, le besoin de locaux et de moyens de travail adéquats ainsi que de ressources humaines en nombre suffisant et de qualité constituent les contraintes. S’y ajoutent les lenteurs observées dans l’exécution des engagements financiers et sur les délais de traitement des prêts rétrocédés, l’absence d’un dispositif de suivi et d’outils dédiés à la Fdr.

Vers la filialisation : Senelec reprend des vieux habits

Le secteur de l’énergie va connaître de profondes réformes. L’une d’elles consistera en la réforme de la Senelec qui va être divisée en filiales. «Il y aura une société qui va s’occuper du transport, une autre de la distribution et une troisième société qui va s’occuper de la production. Le tout sera dans un holding, à l’image de ce qui s’est passé avec le pétrole au niveau de Petrosen», a informé Diatou­rou Ndiaye.

Le ministre Secrétaire général adjoint de la présidence de la République et président du Conseil de surveillance de Mcc Sénégal s’exprimait hier lors de l’atelier de la revue annuelle de la Feuille de route du secteur de l’électricité à l’horizon 2035. M. Ndiaye a ajouté : «Au niveau de la Senelec, il y aura aussi des réformes importantes, no­tam­ment le privé pourra entrer dans le transport et même dans la distribution. On recherche un secteur de l’énergie performant, de qualité, avec lequel les consommateurs auront de l’électricité à moindre coût.».

On peut néanmoins rappeler que ce projet de filialisation du secteur de l’électricité a été en son temps, déjà ébauché sous le régime du Président Wade. Après l’échec de la privatisation de la Senelec, le gouvernement sénégalais, notamment sous la houlette du ministre Samuel Sarr, avait sérieusement envisagé cette option. Cela aurait permis, avait dit en son temps M. Sarr, aux privés sénégalais d’entrer dans le capital du holding qui allait être mis en place. On ne sait pas pourquoi cela n’a pas évolué.

Il est prévu dans la deuxième phase du compact du Millenium challenge corporation (Mcc), l’électrification de plus de 350 villages.

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