Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé la nécessité d’un suivi rigoureux des crédits budgétaires destinés aux dépenses d’investissement. Cette décision intervient dans le cadre de la feuille de route 2025 et du plan quinquennal 2025-2029, qui ambitionnent de consolider la trajectoire de développement économique du Sénégal.

Pour garantir une allocation optimale des ressources publiques, le Premier ministre a demandé aux ministres des Finances et du Budget, en collaboration avec le ministre de l’Économie et le secrétaire général du gouvernement, de lui soumettre rapidement une liste de programmes et projets prioritaires.

Ces investissements stratégiques, approuvés par le président de la République, seront mis en œuvre dès le premier trimestre 2025.

Le budget national de 2025, évalué à environ 5 500 milliards de FCFA, consacre une part significative aux investissements publics, représentant plus de 40 % des dépenses globales. Cette enveloppe vise à répondre aux besoins urgents de développement tout en préparant les bases d’une économie résiliente et diversifiée.

Le Sénégal s’apprête à engager des investissements stratégiques dès le premier trimestre 2025, notamment à travers le projet gazier Yakaar-Teranga.

Avec un budget de 2 000 milliards de FCFA sur cinq ans, ce projet vise à produire entre 150 et 250 millions de pieds cubes de gaz par jour, destinés à l’électricité et à l’industrie locale.

Ce développement devrait significativement réduire la dépendance énergétique du pays tout en améliorant la compétitivité des entreprises locales, un levier essentiel pour la croissance économique.

Le gouvernement prévoit également l’extension du Train Express Régional (TER), avec un budget estimé à 350 milliards de FCFA pour relier Thiès et Mbour.

Ce projet vise à désengorger Dakar, réduire les coûts de transport, et améliorer la mobilité interurbaine. Par ailleurs, le Programme Agricole de Résilience Climatique, doté de 200 milliards de FCFA, ambitionne de moderniser les infrastructures agricoles, renforcer la production locale de céréales et améliorer la sécurité alimentaire pour environ 3 millions de personnes vulnérables.

D’autres projets prioritaires incluent l’aménagement de la Zone Économique Spéciale de Diamniadio, avec une enveloppe de 150 milliards de FCFA pour stimuler l’industrialisation et attirer les investissements étrangers. Le gouvernement a également alloué 100 milliards de FCFA à la réhabilitation des infrastructures sanitaires, visant à moderniser les hôpitaux régionaux et élargir l’accès aux soins de santé pour les populations rurales.

Ces initiatives traduisent une volonté claire de renforcer la souveraineté économique et de répondre aux attentes socio-économiques pressantes du pays.

La mise en œuvre des projets prioritaires annoncés devrait avoir un impact économique majeur. Avec des investissements publics stratégiques, le gouvernement prévoit de porter le taux de croissance du PIB à 6,5 % en 2025, reflétant une dynamique économique renforcée.

Ces initiatives devraient également générer plus de 200 000 emplois directs et indirects, particulièrement dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et de l’agriculture. Par ailleurs, le développement de la production locale dans ces domaines clés pourrait contribuer à réduire significativement le déficit commercial du pays, en limitant la dépendance aux importations et en renforçant la souveraineté économique.

Cependant, la réussite de ces initiatives dépendra de la capacité du gouvernement à surmonter plusieurs défis majeurs.

Une gestion transparente des fonds publics sera essentielle pour prévenir tout risque de détournement et garantir la confiance des citoyens. De plus, une coordination efficace entre les ministères sera indispensable pour assurer une exécution rapide et harmonieuse des projets.

Enfin, le Sénégal devra faire preuve de résilience face aux pressions internationales, en particulier dans le secteur gazier, où les enjeux géopolitiques et économiques peuvent compliquer la mise en œuvre des ambitions nationales.

Ces investissements reflètent l’engagement du Sénégal à renforcer sa souveraineté économique.

En concentrant ses efforts sur des secteurs clés comme l’énergie, l’agriculture et l’industrialisation, le gouvernement ambitionne de construire une économie plus autonome et résiliente.

La liste finale des projets sera soumise au président de la République dans les semaines à venir.

Elle fera l’objet d’un suivi minutieux pour garantir une mise en œuvre réussie et un impact maximal sur le développement socio-économique du pays. Avec ces mesures, le Sénégal entend poser les jalons d’un développement durable tout en répondant aux attentes pressantes de sa population.

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