Le cancer n’est pas la seule conséquence pathologique de la dépigmentation. Selon la Pr Fatoumata Ly, cette pratique, chez les hommes ou les femmes, engendre un ensemble de pathologies diverses.

Elle souligne : « Il est important de noter que certains produits cosmétiques, vendus exclusivement en Afrique, posent problème. Nos autorités doivent surveiller ces produits grâce à une législation sur la cosmétovigilance.

En effet, l’utilisation de produits contenant des corticoïdes peut entraîner des complications telles que le diabète cortico-induit, l’hypertension artérielle ou des troubles endocriniens. La dépigmentation peut également causer des problèmes rénaux tels que l’insuffisance rénale ».

Les conséquences sur l’allaitement du bébé

Le médecin énumère les conséquences de la dépigmentation, qui ne se limitent pas à cette liste non exhaustive. Elle souligne également les répercussions sur la santé de l’enfant, en particulier lorsque la mère est enceinte ou allaite.

« On observe que certaines femmes enceintes commencent à se dépigmenter au cours de leur deuxième trimestre pour se préparer au baptême.

Cela peut avoir des conséquences sur le bébé à naître, avec des taux de dépassement dépassant les 50% », explique-t-elle, rapporté par Pressafrik. Elle ajoute : « Les conséquences sont visibles dès la naissance avec un placenta trop petit et un faible poids à la naissance.

Pendant l’allaitement, l’enfant peut présenter un retard de croissance et même contracter la galle. Ainsi, la dépigmentation de la mère n’est pas sans conséquences pour son enfant ».

La dermatologue tire donc la sonnette d’alarme, précisant que la « lutte contre la dépigmentation ne relève pas uniquement de la médecine.

Les psychologues et les socio-anthropologues ont également un rôle à jouer ». Selon le Pr Ly, les autorités douanières et le ministère de la santé doivent prendre leurs responsabilités pour « éradiquer ce fléau ».

kawtef

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