Pour sa deuxième édition, le festival, initié par le koriste saint-louisien, Ablaye Cissokho, envisage une véritable croisière musicale. Des rives du Fleuves Sénégal aux côtes de la Mer Rouge, la mer caspienne et du Yang Tse, la ballade promet d’être épique.
La deuxième édition du festival Au Tour des Cordes aura lieu à Saint-Louis du 28 au 31 octobre. Cette année encore, la Vieille ville accueillera les plus grands musiciens pour communier autour des musiques traditionnelles et contemporaines du monde. «La programmation musicale de cette année est tout aussi singulière de par ses choix qu’éclectique de par sa composition. Elle invite à un voyage ponctué d’une série d’escales qui offrent des moments uniques de sybaritisme, de volupté́ et d’enseignement», annoncent les organisateurs dans un communiqué de presse. Autour de l’initiateur de l’évènement, le koriste Ablaye Cissokho, de grands noms de la musique sont attendus.
«L’embarcation part délicatement du fleuve Bouregreg qui a vu naître le guembriste Majid Bekkas et l’incomparable oudiste, Driss El Maloumi, en direction de l’énergique Chélif qui ne cesse d’abreuver l’inspiration de Nesrine Belmokh. Le périple musical se poursuit par le rapprochement des mers Méditerranée et Caspienne avec la rencontre entre Ghalia Benali et Kiya Tabassian. C’est en compagnie de la pianiste, Mira Abualzulof, et la violoniste, Lamar Elias de Charq Gharb, que cette programmation nous porte jusqu’au Golfe d’Aqaba et la Mer Rouge, avant de prendre la route chaloupée du mythique Yangzi Jiang qui abreuve Sissy Zhou partout où elle porte son qin. Traversons maintenant quelques latitudes sur l’Océan Indien, un détour par les Grands Lacs d’Afrique de l’Est à la rencontre de Sophie Nzayisenga qui révolutionne la tradition exclusivement masculine du inanga sous le regard paisible du Nyabarongo.
Puis accostons quelques instants sur l’Île Rouge de Rajery pour une traversée en valiha malgache vers le Pacifique, plus précisément vers l’Argentine, sur le Parana pour faire un bout du voyage avec Sandra Rumolino et son Tango Entre Cordes», annoncent poétiquement les organisateurs. «Maah Keïta, la fille du Saloum, les accords éthérés des Frères Guissé, dignes héritiers des chœurs polyphoniques du Tekrour et la délicieuse et nostalgique voix de Amira Abed, la nouvelle pépite musicale du Sénégal, nous accueillent chaleureusement. Le voyage s’achève avec un invité qui a la particularité de refonder, à lui tout seul, le grand empire du Mandingue du Niger jusqu’au Sénégal en passant par le Mali. L’illustre Bassekou Kouyaté et son Ngoni Ba clôtureront donc cette deuxième édition déjà inscrite sous le signe d’une odyssée musicale lymphatique et rhizomique», ajoutent-ils.
Pour cette deuxième édition, le festival Au Tour des Cordes accueille en outre les Sénégalais, Vieux Mac Faye et Abdou Guité Seck. A côté des concerts, Au Tour des Cordes, c’est aussi des moments de réflexion. «Musique, patrimoine et histoire à travers les instruments», le thème sera débattu au cours des 4 jours de festival, tandis que des ateliers destinés aux scolaires porteront sur la découverte de lointains instruments traditionnels, leurs histoires, leurs sonorités et leurs places dans les sociétés actuelles. Côté Masterlass, les artistes locaux pourront interagir avec les invités «pour leur donner l’occasion d’apprendre à maîtriser des techniques particulières par lesquelles les artistes programmés se distinguent».
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