L’Alliance pour la République (APR) est sans doute l’un des partis politiques qui a le plus grand problème depuis l’arrivée du nouveau régime. Les partisans de Macky Sall sont traqués de tout bord.
Certains d’entre eux sont vus comme les causes de la situation actuelle du pays. Traînés dans la boue par des personnes appartenant, pour la plupart, au Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), les républicains ont décidé de riposter.
En conférence de presse ce vendredi, l’Alliance pour la République (APR) s’est insurgée contre la mise en accusation d’anciens ministres, notamment Moustapha Diop, Ismaïla Madior Fall, Ndèye Saly Diop Dieng, Aïssatou Sophie Gladima et Mansour Faye.
Tous ces anciens ministres ont été envoyés devant la Haute Cour de Justice.
Ils sont accusés de mauvaise gestion et risquent de connaître un sombre destin. Beaucoup espèrent les voir rejoindre le groupe de Farba Ngom et Cie. Une très mauvaise publicité pour l’APR qui est sorti de son mutisme.
Selon le porte-parole de l’APR, cette traque «est une entreprise visant à salir le nom et l’image de l’ancien président Macky Sall dans la mémoire collective».
Les républicains dénoncent «cette mise en accusation actée par l’Assemblée nationale est une cabale orchestrée par une majorité mécanique qui n’a pour objectif que de prononcer la sentence de leur culpabilité définitive avant l’étape judiciaire de la Haute Cour de Justice».
Ils se solidarisent aussi avec tous les anciens ministres mis en cause ainsi qu’à tous les détenus politiques et condamnent cette chronique annoncée d’un procès éminemment politique.
Loin de s’en arrêter là, les partisans de Macky Sall ont clairement affiché leur position par rapport au dialogue national initié par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Et sans surprise, ils refusent de dialoguer avec «un pistolet sur la tempe». Seydou Guèye explique cette décision par les attaques répétées et jugées irrespectueuses du pouvoir en place contre l’ancien président Macky Sall.
Faut dire que les membres de Pastef ne ménage pas l’ancien régime peint comme le diable en personne.
« Quand un ministre traite le chef de notre parti, qui a dirigé ce pays pendant 12 ans, de chef de gang ; quand le président de la République attaque publiquement, pour la première fois au Sénégal, son prédécesseur qui lui a transmis le pouvoir démocratiquement ; quand le Premier ministre, les ministres, des directeurs généraux et des organes de presse proches du pouvoir s’en prennent à notre parti… l’APR ne peut pas cautionner cette démarche », a-t-il martelé lors de la rencontre avec la presse, ce vendredi 9 mai 2025 au siège de l’APR.
Pour le parti de Macky Sall, les conditions actuelles rendent tout échange impossible.
L’ancien ministre énumère des actes jugés liberticides que le nouveau est en train de commettre à savoir « droits de l’opposition piétinés », « poursuites arbitraires contre d’anciens ministres et directeurs », « journalistes et activistes muselés », ou encore « licenciements abusifs dans les agences publiques sur des bases politiques ».
Malgré cette décision de boycott, Seydou Guèye a précisé que l’APR «reste attaché à la pacification de l’espace politique et à la paix sociale». Le porte-parole de ce parti a insisté aussi sur le respect dû aux autres formations de l’opposition qui choisiraient de prendre part à la rencontre du 28 mai.
«C’est dans le respect des positions autonomes que se fortifie la pluralité politique», dit-il.
Cette sortie de l’APR le ramène dans le jeu politique.
Depuis que la traque des dignitaires de l’ancien régime est lancée, beaucoup se font discrets. Sûrement pour ne pas braquer les projecteurs sur eux. Mais certains directeurs généraux, anciens ministres et présidents d’institutions ne devraient pas tourner le dos à leur bienfaiteur.
Ces hommes et femmes devraient apprendre à assumer pleinement leur appartenance politique…Voilà là où Pastef dépasse toutes les formations politiques !
xibaaru