De nombreux éleveurs de poulets de chair et de pondeuses de la zone des Niayes, ont enregistré des pertes importantes ces dernières semaines. Plus de 6 000 poulets sont morts, depuis le mois dernier, ravagés par une «épidémie» de pseudopeste dans la zone des Niayes.

A cela s’ajoute la mévente de la volaille. Pourtant, le mois de décembre est une occasion rêvée pour ces éleveurs, de faire prospérer leurs activités.

Dans le poulailler de la famille Bâ, sis à Niacoulrab, quartier Alwar, c’est la désolation. Il ne reste qu’une centaine de poulets, sur une bande de 1200 sujets. La maladie de pseudopeste, appelée également Newcastle, a fait des ravages dans les fermes avicoles de la zone des Niayes. Les employés sont au chômage forcé. Ils risquent de ne pas percevoir un rotin.

L’activité semble compromise, avec l’apparition de la maladie de pseudopeste.

Les propriétaires ne comptent que sur la vente de leur production pour les rémunérer. L’espace aménagé pour élever les poulets de chair est presque vide. Les abreuvoirs, mangeoires, pondoirs, vidés de leur contenu, sont disséminés sur l’aire des abris où l’on élève des poules.

«Deux millions de francs ont été investis, pour rien. Aujourd’hui, toute l’activité est bloquée.

Alors que je dois payer mon employé», a révélé un fermier avicole. «Comment compenser toutes ces dépenses : j’ai acheté une quantité suffisante d’aliments volaille, des vaccins et engagé un docteur vétérinaire qui assure le suivi de mon exploitation ?» s’interroge-t-il.

Malheureusement, il n’existe pas de fonds pour soutenir les aviculteurs, en cas d’épidémie ou de sinistre.

Submergés par les dettes, les éleveurs de poulets de chair des Niayes sont dans l’expectative. «Les producteurs ont mis en veilleuse leurs activités. Ils attendent que la situation se décante, pour investir dans l’aviculture. Car personne ne veut prendre de risques», a déclaré un éleveur de Niacoulrab.

Toutefois, c’est là que viennent s’approvisionner les commerçants de la volaille de la capitale, Dakar. Il va sans dire que si la maladie de Newcastle persiste, la production de la volaille risque de prendre un sacré coup et entraîner une tension sur le marché.

Ils sont plus de 200 éleveurs des Niayes dont les poulaillers ont été atteints par la maladie respiratoire.

Il s’agit notamment des localités de Bambilor, Ndiakhirat, Sangalkam, entre autres. Leurs poulaillers ont payé un lourd tribut. Pis, certains ont été contraints de fermer leur exploitation. Pour cause, les bandes de sujets mis en place ont été décimées par l’épidémie de pseudopeste.

Autre exploitation, même réalité.

A la ferme avicole contiguë au poulailler de la famille Bâ, on dénombre 5 poulaillers sur une superficie de 2 ha. L’activité qui domine, l’élevage des pondeuses. Environ 30 tablettes d’œufs sont produites par jour.

«Mais, depuis l’apparition de la pseudopeste, les rendements sont faibles. Nous peinons à obtenir 4 tablettes dans ce poulailler (par jour). A Cause des pertes subies. En temps normal, chaque poule pond un œuf tous les jours.»

L’«épidémie» a été décelée il y a quelques semaines. «Elle est apparue depuis trois semaines.

Les dégâts sont considérables. En plus, nous sommes confrontés à de sérieux problèmes pour écouler nos produits. La clientèle se fait rare. C’est dur pour nous. La volaille mange peu d’aliments. Cela a impacté fortement sur la production», témoignent les employés des poulaillers.

La maladie de forme respiratoire altère les poumons de la volaille.

Entra$inant des difficultés respiratoires. Les poules refusent de s’alimenter comme cela se doit ; elles ne mangent qu’une fois par jour. La mise en place des chaînes de froid, aiderait à atténuer les dégâts. «Mon poulailler a été ravagé par la maladie. Car j’étais confronté à des difficultés pour commercialiser ma production», a fait remarquer un petit producteur de la localité.

Le journal de vente du cabinet vétérinaire de Niacoulrab atteste à suffisance, le désarroi des producteurs, à travers le recours et l’utilisation d’antibiotique : Tylosine, Oxythétracicline. C’est la ruée vers les cabinets vetérinaires. Malgré les prix de ces remèdes que certains producteurs jugent très élevés.

Sud Quotidien

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