Dans un stade qui sonnait creux, les Lions ont trébuché face au Burkina Faso pour leur entrée en lice dans les éliminatoires de la CAN 2025 (1-1). Un résultat qui n’est pas pour arranger les choses entre le public sénégalais, Aliou Cissé et son équipe.

En regardant les matchs contre la République Démocratique du Congo et le Burkina Faso, et en parcourant les réseaux mais aussi en écoutant les avis des observateurs, on a l’impression qu’il y a un désamour de plus en plus grandissant envers cette Equipe Nationale du Sénégal.

Et ce n’est pas nécessaire de chercher plus loin pour retrouver la personne qui cristallise tous ces maux.

Pour beaucoup de fans, c’est Aliou Cissé.

Alors certes, c’est l’entraîneur qui correspond à cette équipe, qu’il a menée sur le toit de l’Afrique.

Mais on a l’impression, aujourd’hui, qu’il a vraiment du mal à mettre en place quelque chose d’excitant pour attirer les supporters.

Sur les derniers meilleurs résultats des Lions, ce qu’on retrouvait, c’est une équipe solide et équilibrée, mais qui déploie très peu son jeu et donne très peu de plaisir à ses supporters. C’est dommage au regard de l’effectif dont dispose le sélectionneur. Kalidou Koulibaly, Sadio Mané, Ismaïla Sarr, Pape Matar Sarr, Pape Gueye, Nicolas Jackson.

Voilà des noms qui résonnent un peu partout dans le monde et qu’on a retrouvés face au Burkina Faso.

Mais, malheureusement, on n’a pas senti une équipe connectée et une affinité entre les joueurs. Justement, c’est une des raisons pour lesquelles l’équipe d’Aliou Cissé porte peu d’intérêt pour les fans.

Mais où se situe le vrai souci ?

De plus, il y a cette logique de groupe, encore une fois, qui cristallise les débats. Le sélectionneur n’arrête pas de le répéter, notamment lors de ses conférences de presse de publication de liste : c’est dans une logique de groupe qu’on arrive à vivre des compétitions aussi longuement et nouer des affinités sur le terrain.

Ça, on l’a constaté à la CAN 2022.

Mais, parfois, trop de répétition mène à la saturation. En dépit de ses performances très neutres en club Ismaïla Sarr, par exemple, continue de jouer tous les matchs comme titulaire. Pareil pour Abdou Diallo. De même que Sadio Mané qui enchaîne 90 minutes. C’est dommage quand on un banc pourtant bien fourni.

C’est vrai, avec sa méthode, Aliou Cissé a redoré l’image de l’Equipe Nationale du Sénégal depuis son arrivée.

C’est aussi vrai qu’il a remobilisé un groupe traumatisé par la CAN 2012 sous Amara Traoré (élimination en phase de groupes avec trois défaites de 2 à1), l’absence à la CAN 2013 mais aussi l’élimination en phase de groupes de la CAN 2015 sous Alain Giresse.

Il a mené cette équipe en finale de la CAN 2019, avant d’être sacré trois ans plus tard, et deux fois à la Coupe du Monde.

On sait qu’Aliou Cissé est entraîneur qui gagne, c’est un pragmatique. Il a énormément des résultats. Sauf qu’aujourd’hui, cette notion de plaisir manque dans son équipe.

Toutefois, serait-il illogique de remettre en cause ses choix parce qu’il est champion d’Afrique et qu’il a prouvé jusque-là, qu’il avait raison de faire ses choix ?

Les supporters peuvent être en droit de se poser la question sur cette notion d’équipe au jeu qui enchante, parce que c’est important et intéressant pour eux. Ce n’est pas une obligation, mais quasiment tous les Sénégalais regardent les matchs de l’Equipe Nationale.

Parce que c’est une nécessité surtout pour les plus grands amateurs.

Le nul face au Burkina est venu mettre de l’huile sur le feu. Il faudra se remettre. Même si de bien meilleurs résultats ne devrait pas améliorer la cote d’amour des Lions pour ce qui reste du mandat d’Aliou Cissé.

L’affluence et sifflets au Stade Abdoulaye-Wade sont une preuve.

wiwsport

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