Après avoir perdu la première manche, les Lionnes ont pris leur revanche et mis fin à une série de quatre défaites de rang contre le Ghana. Retour sur ses deux rencontres importantes en vue de la CAN Féminine cet été.

Deux sorties pour les Lionnes pour la première fois depuis cinq mois, deux rencontres cruciales dans l’enceinte du Stade Lat-Dior de Thies, et déjà la projection vers le Maroc cet été.

Comme souvent dans ces matchs amicaux, l’Equipe Nationale féminine du Sénégal a entamé et terminé son rassemblement d’avril contre le même adversaire : le Ghana. A l’arrivée, deux matchs, mais pas le même résultat avec cette victoire 1-0 mardi qui efface la défaite 0-1 quatre jours plutôt.

Une note convaincante à 87 jours pile du match d’ouverture de la CAN.

Wiwsport.com dresse le bilan de ce rassemblement qui va marquer une importante partie pour la compétition au Maroc.

Un groupe presque établi

Le sélectionneur Mame Moussa Cissé a bien beau de nous avoir dit, lors d’une interview récente, que lui et son staff ne sont « pas encore au choix définitif » concernant la liste pour la CAN, et que leur groupe reste ouvert. Toutefois, force est de constater qu’un gros pourcentage du groupe pour le Maroc semble se préciser. Sur ce rassemblement à Guéréo, le sélectionneur a appelé 23 joueuses, soit le même nombre de joueuses qui seront convoquées pour la CAN. Il en a fait jouer 19 d’entre elles sur les deux rencontres. Seules les deux autres gardiennes (Khady Faye, Tening Sène), Maty Cissokho et Mbayang Sow, gênée au genou, n’ont pas foulé la pelouse du Stade Lat-Dior de Thies.

 

Sauf en cas de force majeure, c’est-à-dire sans blessures, Mame Moussa Cissé devrait maintenir sa confiance sur quasiment le même groupe, que ce soit au poste de gardienne de but, en défense, au milieu de terrain et en attaque. Reste à des joueuses comme Fatoumata Dramé, Sokhna Pène, Maty Cissokho ou encore Pascaline Fofana Bassène de batailler pour espérer être du rendez-vous continental.

Celle qui, en revanche, semble avoir marqué de précieux points en vue de la CAN, c’est bien Aissatou Fall. Si tout n’a pas été parfait avec elle, notamment dans la gestion de la profondeur et sur les relances, la défenseure centrale du Kaolack FC a fait bonne figure face aux Ghanéennes.

« On est en train de la préparer, souligne Cissé en conférence de presse.

C’est une joueuse qui a des qualités, elle avait déjà fait deux bons matchs contre la RD Congo (en juillet 2024). Il faut lui permettre de faire des erreurs, parce qu’elle en fera à son âge. Il faut qu’elle se lâche. »

 Avec donc Aissatou Fall et les incontournables Mareme Babou, Wolimata Ndiaye, Adama Sané, Mbayang Sow, Meta Camara ou encore Anta Dembélé, le sélectionneur des Lionnes semble disposer déjà de plusieurs certitudes pour composer sa défense, même si celle-ci n’a pas dégagé une assurance totale.

Un mental à conserver mais une attaque à secouer

C’est peut-être le secteur qui va donner le plus de fil à retordre au staff des Lionnes. Pourtant brillantes dans leurs clubs respectifs, Mama Diop, Nguénar Ndiaye, Pascaline Fofana Bassène ou encore Hapsatou Malado Diallo peinent à confirmer en sélection et n’ont pas su véritablement trouver la clé face au Ghana.

Si le salut de mardi est venu de l’attaquante de Galatasaray, les Sénégalaises ont eu toutes les peines du monde pour contrarier une défense ghanéenne pourtant prenable. « On ne marque pas beaucoup de buts depuis quelques temps », a avoué Mame Moussa.

En revanche, sur ce rassemblement, surtout après la difficile trêve d’octobre et cette claque reçue face au Maroc puis les scènes peu souhaitables contre la Tanzanie, les Lionnes ont fait preuve d’une qualité majeure : une certaine force mentale et collective.

Dominées par les partenaires d’Evelyn Badu lors de la première manche, elles n’ont jamais vraiment cédé dans ce match et pouvaient même s’en sortir avec un meilleur résultat. Puis sur la seconde manche, elles ont su trouver les ressources pour venir à bout du Ghana pour la première fois, après quatre défaites de rang face à l’adversaire.

Certains diront que le Ghana avait largement tourné sur ce match, laissant sa vedette Evelyn Bady sur le banc. D’autres leur rappelleront que c’était également le cas avec Sénégal sur le premier match.

« On n’a pas de préparateur mental comme dans d’autres équipes, mais on avait prévu d’emmener des psychologues, renseigne Mame Moussa Cissé.

On travaille énormément là-dessus. On travaille avec les joueuses sur la sociabilité, sur l’identité, sur la personnalité et sur la prise de décision. Les footballeurs sénégalais, surtout les filles, ont tendance en à faire trop quand le public applaudit sur un beau geste technique.

Mais elles n’ont en aucun moment lâché (contre le Ghana).

Elles avaient envie de gagner ce match et y ont cru. Elles se sont données les moyens. » 

Un état d’esprit que les joueuses de Mame Moussa Cissé ont tout intérêt à cultiver pour contrarier les géants du Continent cet été.

 

wiwsport

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