Le fonds des Nations unies qui aide les populations rurales à sortir de la faim et de la pauvreté, Fida, dresse un bilan satisfaisant de ses investissements au cours de ces trois dernières années. Le Fonds international de développement agricole dit avoir dépassé ses objectifs. Mais, selon un communiqué évoquant le dernier rapport de l’évaluation de l’impact 2019-2021, «l’objectif en matière de nutrition n’a pas été atteint sur la période». Pour expliquer cette contreperformance, il est noté que «les projets évalués dans ce rapport ont été conçus avant 2019, date à laquelle le Fida a commencé à systématiquement intégrer une stratégie de lutte contre la malnutrition dans tous ses projets».
Le rapport recommande ainsi «de prévoir dans les projets, des activités travaillant sur les changements de comportement pour obtenir de meilleurs résultats en matière de nutrition». Tout de même, «les investissements du fonds ont amélioré d’au moins 10%, sur trois ans, les revenus de 77,4 millions d’habitants des zones rurales, contre un objectif initial de 44 millions. Sur la même période, 62 millions d’habitants des zones rurales ont vu augmenter leur production, à savoir la valeur de leur production végétale, animale et halieutique. L’objectif que le Fida s’était fixé était de 47 millions. De plus, près de 64 millions d’habitants des zones rurales (contre un objectif initial de 46 millions) ont bénéficié d’un meilleur accès aux marchés où ils ont pu vendre leur production».
L’évaluation a par ailleurs, d’après le communiqué, «montré que le Fida avait aidé 38 millions de personnes à renforcer leur résilience, mesurée par leur capacité à faire face aux chocs climatiques et non-climatiques, grâce à l’amélioration de leurs pratiques agricoles, à l’accès facilité à une aide technique et au crédit, ainsi qu’à la diversification de leurs sources de revenus». Ainsi, déclare la directrice de la Division recherche et évaluation de l’impact du Fida, citée dans le communiqué, «nous sommes très satisfaits de voir des preuves irréfutables des transformations apportées par les investissements du Fida aux voies et moyens d’existence de millions de femmes, d’hommes et d’enfants des zones rurales».
Sara Savastano explique que «dans le contexte actuel, caractérisé par des difficultés économiques et une hausse des pressions exercées sur les budgets du développement, les résultats obtenus montrent clairement aux donateurs que leurs investissements peuvent réellement contribuer à la stabilité mondiale et aider les habitants des zones rurales à sortir de la pauvreté».
L’étude d’impact en question, indique-t-on, «a porté sur 24 projets sur 96 menés pendant Fida 11, le cycle budgétaire couvrant la période 2019-2021. Le taux d’évaluation de 25% était plus élevé de 10 points que le seuil de 15% de projets fixé par le Fida pour mesurer son impact. Les 96 projets représentent un investissement total de 7,1 milliards de dollars Us». Entre autres conclusions, «l’évaluation confirme l’importance d’adopter une approche fondée sur les systèmes alimentaires dans la conception de projets de développement rural…
Elle a également mis en lumière les résultats positifs en matière d’autonomisation des femmes dans les communautés rurales. Les participantes aux programmes du Fida ont en effet accru leur pouvoir de décision sur les sources de revenus du ménage, ce qui constitue un premier pas vers des changements porteurs de transformation des normes liées au genre et de l’autonomisation des femmes. Le processus d’évaluation de l’impact du Fida s’inscrit dans le cadre de son engagement à améliorer l’efficacité des programmes de développement».
lequotidien