La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, par le biais de ses services, a décaissé et payé près de quatre (4) milliards de F CFA au titre de l’année 2021. Ce montant inclut, entre autres, les charges salariales, les dépenses de fonctionnement, les charges de la dette, les subventions, les prestations sociales. Par rapport à l’année précédente, les dépenses ont connu une hausse.

La Division des Etudes économiques et des Statistiques (DEES), un service rattaché au Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, analyse en profondeur les données relatives aux dépenses et au financement. En détail, la DEES dresse le tableau des opérations financières de l’Etat au 31 décembre 2021.

I. Analyse des dépenses

Les dépenses se sont chiffrées à plus de trois mille milliards neuf cent quarante-trois millions (3 943,68) en 2021 contre trois mille milliards sept cent quarante-cinq millions (3 745,72) en 2020, soit une hausse de cent quatre-vingt-dix-sept milliards (197,92) , correspondant à une progression relative de 5,3%. Les dépenses sont constituées des dépenses courantes pour 2 546,5 milliards, soit 64,6% et des dépenses en capital pour 1 397,1 milliards, soit une proportion de 35,4%.

Les dépenses courantes (2 546,5 milliards) sont réparties entre les charges salariales, les dépenses de fonctionnement, les charges de la dette, les transferts courants au profit des autres unités d’administration publique, les subventions, les prestations sociales et les autres charges.

Le montant global des charges salariales s’est établi à 885,78 milliards en 2021 contre 804,05 milliards en 2020, soit 81,73 milliards de hausse en valeur absolue et 10,2% en termes relatifs. Par ailleurs, la masse salariale représente 34,8% des dépenses courantes en 2021 contre 32,6% en 2020, soit un croit de 2,2 points de pourcentage. Relativement aux recettes fiscales recouvrées en 2021, les salaires constituent 34,3% contre 34,0% en 2020.

Les dépenses de fonctionnement se sont chiffrées à 377 milliards en 2021 contre 285,51 milliards en 2020, soit une progression de 91,49 milliards correspondant à 32% en variation relative. Cette forte hausse est à mettre en relation avec la baisse de 123,13 milliards des transferts courants. En effet, l’Etat est dans une dynamique de substituer les dépenses de transferts qui transitent dans les comptes de dépôts aux dépenses de fonctionnement du Titre 3 du budget.

Au titre des charges de la dette, les paiements se sont chiffrés à 306,53 milliards en 2021 après 289,55 milliards en 2020, ce qui correspond à une hausse de 16,98 milliards ou 5,9%. Les intérêts payés au titre de la dette extérieure se sont établis à 254,14 milliards en 2021 correspondant à 82,9% du total des intérêts. Le ratio intérêts sur recettes fiscales est ressorti à 11,8% en 2021 contre 12,2% en 2020, soit une amélioration de 0,4 point de pourcentage.

S’agissant des subventions, elles sont passées de quatre-vingt-seize (96,03) milliards en 2020 à quatre-vingt-onze (91,03) milliards en 2021, soit une contraction de 5 milliards. Plus de la moitié de ces subventions sont destinées au secteur agricole (48,5 milliards). En sus de ces appuis directs, l’Etat a octroyé des subventions via des transferts budgétaires au profit de structures publiques telles que le Fonds de Soutien à l’Energie.

à l’année 2020. Elles sont évaluées à cent quatre-vingt-quatre (184,44) milliards en 2021 et sont constituées essentiellement des bourses et allocations scolaires (83,06 milliards, soit 45%) ainsi que des impôts et taxes payés par l’Etat relativement aux investissements financés sur ressources extérieures (72,01 milliards, soit 39%). La hausse des autres charges est en relation avec celle des bourses et allocations scolaires qui ont enregistré un croit de vingt-six 26,45 milliards en valeur absolue, soit 46,7% en valeur relative.

D’un montant global de 1 397,12 milliards en 2021, les dépenses en capital sont composées des transferts en capital (678,89 milliards), des investissements financés sur ressources intérieures et exécutés par l’Etat (92,91 milliards) et des investissements financés sur ressources extérieures et exécutés en projet (629,83 milliards).

Les transferts en capital se sont établis à 678,89 milliards en 2021 après 668,01 milliards en 2020, soit une majoration annuelle de 10,88 milliards et 1,6% en termes relatifs. Cette faible évolution s’explique par la mise en oeuvre du processus de substitution des transferts au profit de l’administration budgétaire centrale. En effet, au niveau des investissements financés sur ressources internes et exécutés par l’Etat, le montant est passé de 51,27 milliards en 2020 à 92,91 milliards en 2021, correspondant à un accroissement net de 41,65 milliards ou 81,2% en variation relative.

Les investissements financés sur ressources extérieures et exécutés en projet se sont chiffrés à 629,83 milliards en 2021 après 559,01 milliards en 2020, soit une progression de 12,7% correspondant à 70,82 milliards. Les ressources de ces investissements sont constituées de 516,32 milliards de prêts et de 113,51 milliards de dons.

II – Financement
De la mobilisation des recettes pour un montant global de 2978,48 milliards et l’exécution des dépenses à hauteur de 3943,68 milliards, il ressort un besoin de financement de 965,21 milliards en 2021.

Le financement de ce besoin est assuré par une accumulation nette de passifs d’un montant global de 1395,42 milliards répartis en passifs intérieurs pour 364,41 milliards et passifs extérieurs pour 1031,01 milliards.

S’agissant des passifs intérieurs, ils sont constitués des titres de créances pour un montant net de 140,16 milliards, des crédits intérieurs pour 223,03 milliards et des autres comptes à payer pour 1,22 milliard.

En ce qui concerne des titres de créances, on note d’une part, des émissions nettes de bons du trésor (+23,69 milliards) et d’obligations du trésor (+144,67 milliards) et d’autre part, des remboursements nets des emprunts obligataires par Appel public à l’Epargne (APE) (-15,71 milliards) et des Sukkuk (-12,5 milliards).

Relativement aux crédits intérieurs, ils sont essentiellement constitués des tirages DTS pour un montant de 246,28 milliards. Ce montant est minoré par les autres emprunts pour 23,25 milliards.

Au titre des passifs nets extérieurs, ils se sont chiffrés à 1031,01 milliards en 2021 contre 862,89 milliards en 2020, soit un accroissement de 168,12 milliards. Ces passifs sont répartis en titres de créances (+565,89 milliards) et crédits (+465,12 milliards).

Les titres de créances sont passés de deux cent vingt et un (221,27) milliards en 2020 à 565,89 milliards en 2021, soit un accroissement absolu de 344,62 milliards. Ils sont constitués des émissions nettes sur le marché sous régional pour 315,27 milliards et une émission nette de remboursement sur le marché international à hauteur de 287,18 milliards.

Les crédits extérieurs nets se sont établis à quatre cent soixante-cinq (465,12) milliards en 2021 contre six cent quarante et un (641,62) milliards en 2020, soit une baisse de cent soixante-dix-huit (178,5) milliards en termes absolus et 27,5% en valeur relative. Ils sont constitués de tirages sur prêts programmes (+170,97 milliards), de tirages sur prêts projets (+516,32 milliards), de prêts rétrocédés (+58,80 milliards). Ces montants ont été minorés par les remboursements de crédits bilatéraux, multilatéraux et commerciaux pour deux cent quatre-vingt (280,97) milliards.

Les accroissements nets de passifs ont permis de financer le déficit budgétaire à hauteur de 965,21 milliards et de constituer des actifs financiers pour quatre cent trente-deux (432,49) milliards. Ces derniers sont composés de numéraires et dépôts (358,02 milliards), de rétrocession nette des remboursements (+58,80 milliards) et d’autres comptes à recevoir (+15,66 milliards).

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