Les pêcheurs, propriétaires de petites pirogues et pratiquant la pêche à la ligne, n’ont pas été tendres avec l’entreprise pétrolière et gazière BP qu’ils considèrent comme la seule source de leur malheur depuis l’installation de sa plateforme aux larges des eaux saint-louisiennes.

Ces professionnels de la pêche à la ligne de la langue de barbarie ont tenu un sit-in, suivi d’un point de presse pour dénoncer la léthargie notée dans leurs activités de pêche.

Selon eux , ils ne peuvent plus exercer leur métier, et tournent le pouce depuis plusieurs semaines.

 » L’Exploitation prochaine du gaz par bp est devenue une maladie plus grave que le coronavirus pour les petites pirogues de Saint-Louis qui ne vont plus en mer . Nous ne voyons plus les espèces de poissons nobles qui sont devenus rares.

Nous ne pouvons plus accéder à nos deux récifs de pêche à savoir Diatara et Praia qui nous sont confisqués par l’entreprise exploitante du gaz.

Tout notre malheur est causé par BP qui est en train de nous empoisonner , Ils continuent à faire leur travail comme si de rien était, sans même se soucier de notre avenir. Ce qu’il n’ose faire ni en Angleterre , aux Etats Unis ou ailleurs dans le monde » a laissé entendre Elhadj Doudou Fall président des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint louis.

Ces professionnels de la pêche estiment que BP constitue un impact négatif sur leur travail, et doit faire quelque chose pour eux.

« Nous interpellons le gouvernement du Sénégal , le président Macky Sall en particulier qui il faut le reconnaître a beaucoup fait pour la pêche , mais on veut qu’il ouvre davantage les accords de pêche signés avec la Mauritanie pour tous les pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint louis. On a subi toutes sortes de brimades, on nous a passé les menottes , on nous a torturé , notre matériel a été confisqué. Depuis 2004 jusqu’à présent , on vit le calvaire , ça suffit  » a martelé Elhadj Doudou Fall.

Au total, 1818 pirogues ont été officiellement recensées et immatriculées, et toutes ses petites embarcations pratiquent la pêche à la ligne .

 » Nous n’avons que la pêche pour vivre. Avec les bateaux ramasseurs , on gagnait bien notre vie, mais ce n’est plus le cas.

Pour le prochain conseil présidentiel sur la pêche, initié par le Président de la République, Elhadj Doudou Fall président des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint louis demande aux autorités d’y associer les propriétaires de petites embarcations qui, selon lui, font partie de la famille.

Mame Mousse Ndiaye a déclaré que l’entreprise Bp est en train de violer les lois et règlements du pays. Selon lui , la pêche artisanale à la ligne fait vivre tout Saint-Louis.
« L’essentiel de la prise du poisson quotidien est assuré par les petites pirogues. Bp interdit aux pêcheurs d’aller à ces uniques récifs , qui étaient nos zones de pêche. Nous sommes kidnappés par ces entreprises qui ne respectent ni nos droits, ni nos devoirs. » a t’il ajouté.

Mame Mousse Ndiaye demande l’intervention de l’État sénégalais pour qu’une solution soit trouvée, afin qu’ils puissent exercer tranquillement leur activité. Selon lui , 80% des pirogues concernées gagnent leur vie là où Bp a mis les brise lames. C’est pourquoi l’impact est lourd de conséquences. Ces pêcheurs demandent non seulement une compensation , mais aussi la création par l’état d’autres espaces de pêche équivalant à Diatara.

Parlant au nom des femmes, Ndeye Meissa Dieye a lancé un cri de cœur à l’endroit de Macky Sall pour venir en aide aux petites pirogues.Pour elle , l’entreprise pétrolière et gazière n’a rien fait dans la langue de barbarie.

« Les petites pirogues nous font vivre , l’installation de cette plateforme nous empêche de travailler.

En cette période de l’année, on trouvait toutes sortes de poissons , mais tel n’est plus le cas , car nos pirogues ne vont plus en mer ».

leral

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