Après la prière de la Korité marquant la fin du Ramadan, l’imam Tafsir Babacar Ndiour de la mosquée de Moussanté à Thiès, une région située à 70 km à l’est de Dakar a, comme à son habitude, prononcé un sermon panoramique, brassant divers sujets d’actualité.

Suffisant pour l’imam de mettre en garde les nouvelles autorités du pays contre le « syndrome hollandais », consistant à dépendre excessivement du secteur extractif, au détriment des autres secteurs de l’économie, comme l’agriculture.

M. Ndiour a attiré l’attention du nouveau gouvernement sur le risque du syndrome hollandais ou « maladie hollandaise », qui désigne les effets inconvénients pour une économie de dépendre excessivement du secteur extractif et de ses ressources naturelles d’une manière générale, au détriment des autres secteurs de l’économie.

A l’en croire, avec la perspective d’exploitation du pétrole, les pouvoirs publics devraient veiller à ne pas subir le « syndrome hollandais », encore appelé « maladie hollandaise » (dutch disease).

Rappelons que la découverte de gisements de gaz naturels en 1959 avait amené les autorités hollandaises à miser dans le court terme sur cette ressource. Ce qui avait conduit à terme à une désindustrialisation du pays et à la baisse de la diversification de l’économie.

Poursuivant son allocution, il a laissé entendre qu’au Sénégal, par exemple, l’option de délaisser l’agriculture au profit de l’or noir, risque d’exposer aux contrecoups de la volatilité des cours mondiaux du pétrole.

Une telle tendance serait d’autant plus périlleuse que le pays dépend essentiellement des importations de produits céréaliers pour se nourrir et doit lutter pour atteindre sa souveraineté alimentaire.

Selon lui, le pays qui dispose de terres, d’eau et d’une population jeune, pour y arriver, doit développer l’agriculture, un secteur grâce auquel les pays développés ont atteint leur niveau actuel.

L’imam Ndiour a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’atteindre la « souveraineté vestimentaire », en réhabilitant des usines comme la NSTS de Thiès pour fabriquer des tissus dans le pays, grâce au coton local. Cette entreprise peut donner « mille emplois », a-t-il dit, soulignant la nécessité de faire connaître certains modèles à la jeune génération.

VivAfrik

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