Pour sensibiliser le plus grand nombre à la préservation de l’environnement, à la lutte contre le réchauffement climatique et les déchets, Gudrun Lenk Wane, artiste-plasticienne et scénographe autrichienne, a présenté une exposition dans le hall du Théâtre national Daniel Sorano. Intitulée «Interférence Dakar», cette exposition fusionne danse, arts plastiques et théâtre, et questionne l’impact de la société de consommation sur l’humain et l’environnement.

Le hall du Théâtre national Daniel Sorano a accueilli le vernissage de l’exposition «Interférence Dakar». A travers elle, l’artiste-plasticienne et scénographe autrichienne, Gudrun Lenk Wane, questionne sur l’impact de la société de consommation sur l’humain et l’environnement, et invite les gens à ne pas utiliser les plastiques, à défaut de trouver autre chose.

«L’homme et la nature ne font qu’un. Et protéger la nature, c’est préserver l’avenir de l’homme.

Cette exposition, c’est pour impliquer les gens dans la sauvegarde et la protection de l’environnement, à la lutte contre le réchauffement climatique et les déchets», explique l’artiste-plasticienne. Gudrun Lenk Wane n’en est pas à sa première exposition au Sénégal.

En 2022, elle a réalisé une grande installation lors de la Biennale dans le cadre du «Off».

«Elle en est à sa deuxième édition, mais ce n’est pas encore fini parce que nous avons envie de faire autre chose, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger», soutient Daouda Dia, le commissaire d’exposition. «Interférence Dakar», un projet d’exposition qui veut montrer l’importance de la protection de l’environnement et la lutte contre les déchets.

Evoquant le travail de l’artiste, Daouda Dia indique que l’art est le meilleur médium pour communiquer, et c’est ce que l’artiste est en train de faire dans ce projet. «Son travail tourne beaucoup autour de l’environnement. La première fois, elle a fait une installation. Aujourd’hui, elle est revenue avec une performance en invitant les danseurs et comédiennes pour attirer l’attention du public et sensibiliser davantage.

L’exposition montre également comment l’être humain doit se comporter vis-à-vis de l’environnement.

Et protéger l’environnement, c’est se protéger nous-mêmes», explique Daouda Dia, tout en soulignant que l’œuvre de Gudrun Lenk Wane est une installation réalisée à partir d’objets récupérés, traduisant la lutte contre les déchets plastiques.

Cependant, la performance inclut également les contributions des comédiennes Aminata Diol et Fata Ngom qui, aux côtés de la danseuse autrichienne, Jolyane Langlois, ont traduit artistiquement les sentiments de l’artiste. «L’exposition performance est une fusion entre la danse, les arts plastiques et le théâtre.

C’était un travail de longue haleine. Jolyane et Gudrun Lenk ont travaillé depuis des mois en Autriche.

Et ensuite depuis qu’elles sont arrivées à Dakar, Gudrun Lenk a continué à faire de la récupération», ajoute le commissaire d’expo Daouda Dia.

«La planète a besoin qu’on la conserve»
Soutenue par l’ambassade d’Autriche à Dakar et l’ambassade du Canada, «Interférence Dakar» est un appel urgent à la responsabilité collective pour protéger la planète. Et en combinant divers moyens artistiques, Gudrun Lenk Wane et son équipe ont réussi à capter l’attention et à transmettre un message sur la protection de l’environnement.

Marie-Geneviève Maunier, ambassadrice du Canada au Sénégal, a exprimé son soutien en affirmant : «Je suis ambassadrice du Canada mais aussi citoyenne du monde. Je suis très préoccupée par le changement climatique. On voit les effets partout à travers la planète. Au Canada, les forêts qui brûlent comme jamais, les inondations dans les pays qui en connaissaient peu avant. Cette œuvre envoie un message très puissant et tombe vraiment bien.»

La diplomate a insisté sur la nécessité d’une collaboration globale pour lutter contre le changement climatique, car estimant que la planète a besoin d’être conservée pour les générations futures.

«La planète a besoin qu’on la conserve et protège. Et, il faut qu’on trouve de nouvelles méthodes, qu’on soit créateurs pour nous, mais aussi et surtout, pour la génération qui vient. On ne va pas lui laisser un monde où elle sera incapable de grandir et de se réaliser. Alors, si on veut lutter contre le changement climatique, il faut qu’on travaille tous ensemble», a-t-elle lancé.

Quant à Ursula Fahringer, l’ambassadrice d’Autriche au Sénégal, elle a également partagé son point de vue.

«La catastrophe climatique, ce n’est pas une imagination, c’est une réalité. Et nous avons seulement une planète, mais nous la traitons comme si on en a environ 10 en réserve. Et dans cette exposition, elles ont très bien exprimé cette tragédie», déclare-t-elle. Qu’est-ce que l’humanité attend encore pour comprendre qu’il faut prendre la planète au sérieux ?

C’est la question que nous pose la diplomate autrichienne Ursula Fahringer.

Lequotidien

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