LA LOI PORTANT REPORT DE L’ÉLECTION OCTROIE UN 3EME MANDAT DE 8 MOIS AU PRÉSIDENT SORTANT, EN CONTRADICTION FLAGRANTE…

Les projecteurs du monde entier sont braqués sur notre pays depuis l’annulation du scrutin présidentiel par le Président Macky, soutenu dans cette forfaiture par les députés de son camp et ceux du PDS.

La loi portant report de l’élection octroie un 3eme mandat de 8 mois au président sortant, en contradiction flagrante avec les dispositions constitutionnelles, notamment l’article 27 qui fixe la durée et le nombre de mandats présidentiels.

Au demeurant, cet article est scellé de la clause d’éternité par l’article 103, sur initiative du président sortant lui-même, à travers le référendum de 2016.

Face au tollé international et devant la persistance des manifestations qui se sont déjà soldés par 3 assassinats qui s’ajoutent à la soixantaine de mars 2021 et juin 2023, Macky Sall s’accroche désespérément à la seule bouée de sauvetage qui lui reste : LE DIALOGUE POLITIQUE qui constituerait une légitimation politique du coup d’Etat déjà opéré par une JUNTE CIVILE au pouvoir.

Les partisans du dialogue se recrutent essentiellement parmi les candidats recalés qui espèrent ainsi revenir dans le jeu politique. Ce dialogue n’aura aucune consistance en l’absence de la coalition Diomaye Président qui outre le candidat favori à l’élection présidentielle, compte 19 candidats recalés par le Conseil constitutionnel.

L’improbabilité de ce dialogue a fait se raviser le Président A. Diouf, fort justement, après la lettre conjointe avec le Président Wade, lettre qui « portait sa signature » et donnait une onction malheureuse au coup d’Etat constitutionnel de la JUNTE CIVILE au Pouvoir.

Dès lors, la seule issue pour sortir de l’impasse est la proclamation du droit par le Conseil constitutionnel, « rempart ultime de la justice et la démocratie » selon les termes du Président A. Diouf.

Dans un premier le temps, le Conseil constitutionnel devra assumer son rôle de garant de la Constitution en annulant purement et simplement la loi portant REPORT DES ELECTIONS ET PROROGATION DU MANDAT du Président de la République.

La seule voie de sortie honorable qui reste à Macky Sall est d’ailleurs de se soumettre à cette décision.

Il lui reviendra par la suite de réaménager le calendrier électoral en RAPPORT AVEC LES DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES pour que la passation de service puisse être faite au plus tard le 02 avril, pour éviter à notre pays de vivre la véritable crise institutionnelle que Macky Sall a vainement tenté de créer.

Pour respecter le droit des candidats retenus à aller vers le peuple et donner davantage de temps à l’administration pour l’organisation matérielle du scrutin, le 1er tour de l’élection pourrait être programmé le 10 MARS prochain et le second tour (éventuel) 2 semaines plus tard, c’est-à-dire le 24 MARS 2024.

Ce réaménagement qui est de la seule prérogative du CC, permettrait en effet d’éviter une vacance du Pouvoir au terme du mandat actuel en cours, ou un forcing pour un 3eme mandat illégal qui plongerait notre pays dans un chaos à l’issue incertaine, mais aux conséquences parfaitement prévisibles.

Je fais peut-être partie des naïfs qui croient encore à une capacité de sursaut ultime du Conseil constitutionnel, … face à l’histoire.

Dr Cheikh Dieng

Leader de Feep Tawfekh

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