L’ambassadrice du Sénégal au Maroc, Seynabou Dial, a souligné la fierté du Sénégal d’avoir été choisi comme pays invité d’honneur de la 15e édition du Festival international du film de femmes de Salé, qui a démarré lundi. Le festival coïncide, cette année, avec les festivités marquant la décision de faire de Rabat, la «capitale africaine de la culture», a-t-elle signalé. C’est «très symbolique» que les organisateurs, en l’occurrence l’association Bouregreg, le ministère marocain de la Culture et la délégation du festival, aient décidé de «mettre le Sénégal à l’honneur», a déclaré Mme Dial. «Nous sommes très honorés et très heureux de voir le Sénégal à l’honneur à Salé.

La programmation s’annonce riche, avec beaucoup de films parmi lesquels il y a des productions sénégalaises», a ajouté l’ambassadrice du Sénégal. Le film Atlantique (2019), de la cinéaste sénégalaise Mati Diop, a été projeté à l’ouverture du festival. Trois autres films sénégalais figurent dans le programme de la 15e édition du Festival international du film de femmes de Salé : Congo, un médecin pour sauver les femmes de Angèle Diabang, On a le temps pour nous de Katy Léna Ndiaye et Les Etoiles de Dyana Gaye. Selon Seynabou Dial, cette programmation augure de moments de cinéma «très intéressants et très captivants».

Elle a salué «l’excellente qualité de la coopération culturelle» entretenue par le Sénégal et le Maroc, notamment dans le domaine du cinéma. «Beaucoup de nos productions ont été réalisées ici (au Maroc), en post-production, au Centre cinématographique marocain», a-t-elle rappelé. «Il y a traditionnellement, entre les deux pays, une bonne coopération dans le domaine du cinéma. Le fait que le Sénégal soit choisi comme invité d’honneur en est une preuve», a ajouté Seynabou Dial.

«Un continent qui nous unit, nous rassemble»
Le président du Festival international du film de femmes de Salé, Noureddine Chemaou, estime, pour sa part, que l’accueil réservé au cinéma sénégalais relève d’une vision consistant à ouvrir le cinéma africain aux «multiples affluents». Notre lien avec le Sénégal est ancestral, tout comme il a des prolongations humaines et spirituelles profondes «rendant ainsi l’expérience cinématographique de ce pays digne d’être célébrée et découverte», a-t-il dit. Noureddine Chemaou a ensuite salué la qualité des relations entretenues par le Sénégal et le Maroc.

La 15e édition du Festival international du film de femmes de Salé promet d’émouvoir son public en le promenant à travers le continent africain, «un continent qui nous unit, nous rassemble». «Rabat est la capitale de la culture africaine, bienvenue chez vous», a déclaré M. Chemaou. Un hommage posthume a été rendu à la cinéaste Sarah Maldorore, décédée en 2020 à l’âge de 91 ans. Annouchka Andrade, sa fille, se dit «très touchée» d’être au Maroc pour l’hommage rendu à sa mère. «Elle aurait beaucoup aimé être ici parmi vous, voir le Festival international du film de femmes de Salé l’honorer, voir aussi le chemin qu’elle a balisé en tant que pionnière, et voir tous ces nouveaux talents et jeunes réalisatrices qui poursuivent sa route.

C’est une véritable satisfaction», a dit Annouchka Andrade. La réalisatrice marocaine, Simone Bitton, a été honorée, elle aussi, pour ses nombreux films sur la Palestine et les juifs marocains. L’actrice égyptienne, Laila Elwi, adulée par le public marocain, a également reçu les honneurs du festival. Comme Annouchka Andrade et Simone Bitton, elle a reçu un trophée des mains des organisateurs de l’événement. Dix longs métrages et cinq documentaires sont en compétition à cette 15e édition du Festival international du film de femmes de Salé, qui prendra fin samedi.

Aps

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