Les éléments de la gendarmerie de Manda Douanes, dans la commune de Sinthiang Kounadara (Vélingara), ont une nouvelle fois réalisé un coup de filet. Ils ont mis fin à la cavale de M. B., alias Rasta, activement recherché pour une série de braquages, cambriolages et un viol collectif.

L’homme a été interpellé dans un bar du village de Manda Douanes, en possession de deux armes à feu et d’une moto. Ce criminel, qui s’en prenait principalement aux commerçants d’or et aux gérants de points de transferts d’argent, a fait plusieurs victimes dans les régions de Tambacounda et Kédougou.

Selon nos sources, de nombreuses localités vont enfin pouvoir souffler. Rasta avait pour habitude d’extorquer argent et biens avant de disparaître sans laisser de traces.

Les victimes, exaspérées, ont déposé une plainte auprès de la Section de recherches (SR) de la gendarmerie de Tambacounda, déclenchant une enquête qui s’est rapidement révélée fructueuse.

Les enquêteurs de la SR avaient localisé une première fois le suspect au quartier Plateau le 29 septembre dernier.

Lors de l’intervention, Rasta a riposté en ouvrant le feu, avant de s’enfuir. Les gendarmes, déterminés à mettre fin à ses agissements, ont poursuivi leur traque. Quelques jours plus tard, le vendredi après-midi, il a été repéré dans un bar à Manda Douanes, commune de Sinthiang Koundara, département de Vélingara. Il a été arrêté et conduit sur les lieux où il résidait.

Une fouille minutieuse de sa chambre, située à la périphérie du village, a permis de saisir deux armes à feu ainsi qu’une moto. Rasta a ensuite été remis aux enquêteurs de la Section de recherches de Tambacounda, en charge de l’affaire.

Attaque à main armée à Itato

L’une des dernières attaques de Rasta et sa bande remonte au 1er novembre à Itato, où ils ont pris pour cible des citoyens se rendant à leur travail aux alentours de 5 heures du matin. Le mode opératoire de ce gang consistait à voler des motos pour faciliter leurs déplacements après les braquages à Kédougou, Saraya, et sur les sites d’orpaillage de Bantaco, des zones qu’ils ciblaient particulièrement.

Parmi leurs victimes figuraient des commerçants d’or et d’autres personnes susceptibles de transporter des sommes d’argent.

Lors de cette attaque, un pêcheur a été grièvement blessé. L’enquête a permis d’arrêter huit complices de Rasta : D. K, M. D. B, M. C. D, S. B, C. O. D, E. S. D, Y. T, et M. D. D.

Les malfaiteurs avaient même intercepté une jeune femme qui rentrait chez elle après son travail dans un bar de Kédougou. Ils l’ont contrainte à descendre de la moto qu’elle empruntait et l’ont violée à tour de rôle, allant jusqu’à filmer la scène.

Lors de perquisitions menées dans un village de Bandafassi et au quartier Tongory à Kédougou, les gendarmes ont saisi un arsenal impressionnant : un fusil calibre 12, des cisailles, un arrache-clou, un câble métallique utilisé comme fouet, des coupe-coupe, des poignards, des marteaux, des gourdins, des barres de fer, une lampe torche, une dizaine de téléphones portables et leurs puces, ainsi que des motos Jakarta et de grosses cylindrées.

Certains téléphones et motos ont déjà été restitués à leurs propriétaires qui avaient déposé plainte, tandis que d’autres objets sont consignés en tant que scellés.

À l’issue de leur garde à vue, les suspects ont été déférés devant le procureur de Kédougou, accusés d’association de malfaiteurs, viol collectif, vol en réunion avec violence commis de nuit, escalade, effraction, usage d’armes blanches, armes à feu et moyens de locomotion, entre autres. Avec l’arrestation de Rasta, le nombre total de malfrats appréhendés s’élève désormais à neuf.

seneweb

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