Le Sénégal a réalisé »des avancées » dans les financements de type ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour lesquels le pays a émis des obligations de l’ordre de 295 milliards de francs CFA dont il attend des ressources pour l’année 2024, a déclaré, jeudi, à Dakar, le directeur général de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), Cheikh Tidiane Diop.
Les émissions de type ESG, apparues de cela il y a quelques années, sont destinées à financer des projets environnementaux, sociaux ou de gouvernance.
»Le Sénégal a fait des avancées dans les financements ESG au niveau de la zone africaine et s’est doté déjà d’un cadre ESG qui a été homologué et validé par les institutions internationales », a-t-il indiqué.
Il intervenait au cours d’un panel organisé par la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) sur le thème »Promotion des financements ESG : enjeux et rôles des services de la DGCPT ».
Le document-cadre du Sénégal portant sur les financements de type ESG a été élaboré suite à »une revue concluante » de l’agence de notation financière Moody’s, a-t-on appris lors de ce panel tenu au CICES, le Centre international du commerce extérieur du Sénégal, dans le cadre de la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Cheikh Tidiane Diop a rappelé que les financements de type ESG »sont arrimés au triptyque environnement, social et gouvernance ».
»Environnement, c’est des questions de changement climatique, société fait référence aux secteurs tels que la santé, l’éducation et l’accès aux services sociaux de base, et gouvernance renvoie à l’imputabilité, la transparence dans la gestion des ressources publiques », a-t-il expliqué, avant de préciser que »les financements ESG sont réservés essentiellement aux projets verts ».
»Le Trésor, relève-t-il, est souvent connu dans sa logique de paiement des dépenses publiques, mais très peu connu dans sa mission de mobilisation des ressources de financement des politiques publiques ».
»Au titre de l’année 2023, il était attendu, en termes de mobilisation de ressources, un paiement de deux mille six cent quarante-deux milliards de francs CFA en couverture du déficit budgétaire et du financement des politiques publiques », a signalé le directeur général de la comptabilité publique et du trésor.
L’inspecteur du Trésor Aliou Diouf est revenu sur les défis auxquels le Sénégal se trouve confronté dans le cadre des financements ESG.
Le Sénégal fait face »à une forte vulnérabilité au réchauffement climatique des écosystèmes et une hausse des émissions de Co2 », a-t-il souligné.
Il a rappelé qu’avec »l’exploitation effective du pétrole par le Sénégal, le niveau des émissions de CO2 pourrait connaître une hausse substantielle ».
Aliou Diouf a signalé que le Sénégal a mis en place »le PSE vert », conçu comme »un plan stratégique de promotion de la croissance verte et résiliente au changement climatique ».
aps