«Raconter des histoires pour un changement social ; le Sénégal en 2050», c’est autour de cette question que 12 jeunes réalisateurs sénégalais ont travaillé dans le cadre d’un atelier virtuel de l’American film Showcase. Quelques-uns des résultats de cet atelier ont été projetés ce samedi dans les jardins de la Maison de la Culture Douta Seck. Autour des questions d’environnement, de l’inclusion sociale ou de l’éducation, ces jeunes ont produit leurs films au terme d’une session de formation de quelques jours. «Le film est un outil de communication incroyablement puissant. A travers des images, des mots et des récits, les cinéastes peuvent créer de nouveaux mondes et nous aider à voir notre propre monde avec de nouveaux yeux», souligne l’attachée culturelle de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar, Rose Custis.

Cela se traduit à travers les yeux de ces jeunes cinéastes par des films engagés et qui abordent des problématiques cruciales de la société sénégalaise. Dans Dame nature, Mamitoo donne une vision personnelle d’une Dame Nature engagée à punir les humains. Pour James Mendy, le Sénégal de 2050 peut parfaitement envoyer un baobab dans l’espace, tandis que Birane top a produit un grand sujet sur l’environnement. Dans Mama Africa, Fatou Ndao Mbaye s’intéresse aux menaces qui pèsent sur un petit jardin coincé sous les travaux du Projet de bus rapide (Brt). Enfin, Coumba Faye et Abdoulaye Diallo documentent respectivement le calvaire des asthmatiques et celui des talibés.

La formation, qui s’est tenue durant la période du Covid-19, a réuni des jeunes de plusieurs régions du pays : Dakar, Saint-Louis, Matam et Kolda entre autres. La formation a été encadrée par des professionnels américains, Dj Johnson, professeur de cinéma à l’Ecole des arts cinématographiques de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles, et Daouda Zalle, doctorant en cinéma. Au Sénégal, ces formateurs ont collaboré avec des acteurs du cinéma sénégalais, Fatou Kande Senghor et Alboury Ndiaye.

Au total, 6 films sur les 12 ont été projetés devant le public de Douta Seck.
Et selon les initiateurs du programme, la projection de ces films va se poursuivre dans le cadre du partenariat entre l’ambassade et Black Rock, la résidence d’artistes qui a choisi la Maison de la Culture Douta Seck pour présenter ses artistes dans le cadre de la Biennale de Dakar. Fruit d’une coopération entre l’American Film Showcase, l’ambassade des Etats à Dakar, Ciné́-Banlieue et le ministère de la Culture et de la communication du Sénégal, ce programme vient s’ajouter à ceux déjà déroulés par les Américains. Il s’agit de OneBeat, Almerican Music Abroad et International Visitor Leadership Program. Et selon Mme Custis, dans les prochaines semaines, cette collaboration va se poursuivre avec des ateliers pour les artistes dans le cadre des Espaces américains (American Corners) ouverts dans certaines régions du pays comme Thiès, Ziguinchor et Saint-Louis.
lequotidien

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