Les fortes pluies qui sont abattues à Dakar et sa banlieue ainsi que dans les autres régions du pays ont encore plongé les populations dans le désarroi. Mais pour soutenir les sinistrés face à ces inondations, l’ Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a pris les devants. Le directeur général Ababacar Mbaye et son équipe ont, sur le terrain, intensifié les opérations de pompage dans différents points-bas. Au fil des jours, informe le Dg, le système de pompage va monter en puissance aussi bien à Dakar qu’à l’intérieur du pays. «Au niveau des stations, l’effectif des agents a été renforcé et les équipes travaillent 24 heures sur 24. Plus de 200 jeunes ont été engagés dans les différents quartiers pour assurer ce travail», a assuré le successeur de Lansana Gagny Sakho. Ababacar Mbaye renseigne également que des électropompes de grande puissance sont déjà déployées à Thiès, Tivaouane, Saint-Louis.

«Concernant le système de pompage, plus de 200 jeunes ont été engagés dans les différents quartiers pour assurer ce travail»

«Ces nouvelles acquisitions ont pesé sur la réduction des inondations. C’est vrai que parfois le rythme d’évacuation peut sembler un peu lent, mais la remarque globale, c’est que quelque temps après, les eaux sont évacuées. Et partout où il y a des ouvrages de l’Onas, les conséquences des fortes pluies se sont atténuées», constate-t-il. Le directeur de l’Onas précise également que les ouvrages ne peuvent pas évacuer, d’un coup, toutes les eaux pluviales recueillies sur un site. «Aujourd’hui, nous avons réduit de manière nette ce temps de latence. Actuellement, lorsqu’il pleut, les usagers continuent à emprunter la RN1, et les autres grandes artères. Bien avant 2013, dans des quartiers comme Djeddah Thiaroye Kao, Médina Gounass, Wakhinane Nimzatt, Dalifort, Cité Soleil, les habitants vivaient dans l’eau durant au moins 6 mois. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas», se réjouit-il.

«Partout où il y a des ouvrages de l’Onas, les conséquences des fortes pluies se sont atténuées»

Ababacar Mbaye souligne que les ouvrages ont permis d’abréger la souffrance des anciennes victimes des inondations. «L’Onas a réceptionné vers le 10 juillet dernier des électropompes de grands débits déployés dans beaucoup de villes. Dans le cadre du projet du renouvellement du collecteur Hann-Fann, nous avons réceptionné des équipements de dernière génération, des camions hydro-cureurs, des motopompes, des électropompes, des véhicules d’inspection des réseaux», a-t-il fait savoir. A l’en croire, «nous avons déjà positionné, ces électropompes et pompes dans des zones basses à Thiès, Saint-Louis et à Tivaouane. «Les ouvrages ont joué un rôle essentiel dans la lutte contre les inondations. Depuis quelques années, il y a moins de personnes qui déménagent en cas d’inondations. L’année dernière, nous n’avons pas noté à Dakar les retards d’ouverture d’une école à cause de son occupation par les sinistrés.

«L’Onas a réceptionné vers le 10 juillet dernier des électropompes de grands débits déployés dans de beaucoup de villes»

Le directeur de l’Onas précise que dans une ville comme Kaolack, Kaffrine, l’impact des inondations s’est nettement atténué. Il en est de même, dit-il à Nioro, à Sédhiou et dans une ville comme Saint-Louis. Il a tiré aussi un bilan positif de pré-hivernage. «Nous avons un bon taux de curage aussi bien à Dakar que dans les régions. Sans le curage, nous aurions eu plus de contraintes pour évacuer la première forte pluie du mercredi dernier. Mais nous avons constaté après cette première grande pluie que l’eau a été évacuée, la circulation a repris sur les artères principales», se félicite-t-il. Aussi, ajoute-t-il, la construction d’ouvrages a été déterminante dans l’atténuation des conséquences des inondations à Bambey, à Sédhiou, Kaolack, Kaffrine. Dans une ville comme Touba, rassure le directeur de l’Onas, nous avons moins de problèmes à Ndamatou, à Keur Niang et à Guédé.

«Nous avons un bon taux de curage aussi bien à Dakar que dans les régions. A Touba, nous avons renforcé le système d’évacuation des eaux de Keur Niang»

A Dakar, où l’Etat a fait beaucoup d’investissement, le directeur général de l’Onas note des changements au Cices, Nord Foire, à Grand Yoff, à Dalifort, à la Cité Soleil et environs, à Pikine, à Guédiawaye. «Les noms de Médina Gounass, Djeddah Thiaroye Kao, Guinaw rails ne sont plus associés aux inondations. Actuellement, on parle plus de Keur-Massar où l’Etat est en train de construire des ouvrages. C’est la preuve que les ouvrages sont d’une grande utilité dans la gestion des inondations», indique-t-il. A Touba, martèle Ababacar Mbaye, «nous avons renforcé le système d’évacuation des eaux de Keur Niang. Nous avons installé plusieurs pompes d’une grande capacité. Nous allons construire d’autres bassins».

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