Ils seront cinq centaines de jeunes formés à différents métiers en relation avec le pétrole et le gaz. Le nombre n’est cependant pas assez significatif pour certains acteurs. Des formations pour des habilitations. Des habilitations qui, déjà, posent problème. A preuve, souligne le président du Collectif des ouvriers sénégalais dans les mines et les industries (Cosmi), des Sénégalais sont régulièrement disqualifiés au niveau de la plateforme de Gta.
«Le secteur du pétrole ne peut pas employer tout le monde», mais, pour autant, «ce n’est pas une mauvaise nouvelle». Autour du pétrole et du gaz, des services se développeront et engendreront la possibilité d’employer bon nombre de jeunes. Seulement, que ce soit pour les métiers directs ou les services autour, il faut des bras sûrs. Tout le sens de l’atelier de validation de l’étude sur les besoins prioritaires et fondamentaux en ressources humaines qualifiées de l’industrie pétrolière et gazière au Sénégal. La rencontre s’est tenue ce 14 octobre, sous la houlette du ministère de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion, et dans la perspective du projet de développement des compétences et de l’entreprenariat des jeunes dans les secteurs porteurs.
Et comme l’a déclaré le Conseiller technique au ministère précédemment nommé, «quand on dit métiers porteurs, ceux du pétrole et du gaz constituent aujourd’hui des métiers phares». Soulèye Kane renseigne aussi qu’en «relation avec l’écosystème des entreprises, de la formation, du ministère institutionnel, du patronat…», des démarches ont été menées pour «discuter ensemble des besoins réels en matière de ressources humaines qualifiées». Rajoutant que «ce sont des intrants de taille permettant à nos centres de formation de prendre en charge le volet formation». De même que pour les entreprises, afin que ces dernières puissent identifier, en collaboration avec les différents acteurs, «les besoins prioritaires, les classifier, les ordonner… et permettre, au niveau sectoriel, de pouvoir mettre en place une cartographie des métiers, mais aussi un plan de formation répondant aux normes nationales et internationales».
A terme, deux cents jeunes pour 2022 et trois cents pour 2023 seront accompagnés pour des formations dans les différents métiers. Qui peuvent être administratifs, en relation avec le Droit, ou tout comme ce qui touche à l’industrie comme la chaudronnerie. Le domaine est large…
Cinq cents jeunes au total, et pourquoi pas mille ? Moustapha Gassama pense en effet qu’il faut pousser au-delà du nombre annoncé par Soulèye Kane. Le président du Collectif des ouvriers sénégalais dans les mines et les industries (Cosmi) considère qu’il «faut multiplier les formations et habilitations». Ce, non sans insister sur les habilitations. Car, faute de ces dernières, dit-il, des Sénégalais sont régulièrement disqualifiés au niveau de la plateforme de Gta. Camerounais, Angolais et Indonésiens, possédant les bonnes habilitations, sont de ce fait «pris d’office ; tandis que les Sénégalais sont éliminés».
C’est, à en croire M. Gassama, «quelque chose à revoir, parce que le pétrole des Sénégalais, c’est pour les Sénégalais en priorité». Ces Sénégalais qui, pourtant, et toujours selon le président du Cosmi, sont dits non qualifiés au niveau des plateformes. La faute incombe aux entreprises intérimaires, «qui préfèrent recruter des personnes fraîchement sorties de l’école, et dépourvues d’expérience».
Moustapha Gassama rappelle qu’il y a pourtant de la ressource humaine expérimentée. Seulement, les entreprises intérimaires ne semblent pas en vouloir : «ils sont trop chers» est l’argument… Le malheur, dans la perspective de M. Gassama, est que c’est la réputation du pays qui continue d’en pâtir ! Qui précise, cependant, qu’il n’a rien contre les jeunes inexpérimentés taxés d’incompétents au niveau des plateformes…
lequotidien
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