La 37e session de l’Assemblée plénière du Hcds, qui s’est ouverte hier à Saly, est dédiée à une problématique essentielle, qui est la prise en compte du genre dans les relations professionnelles. Sous le thème : «Pour une meilleure appropriation du genre, de l’égalité des chances et de traitement au travail par les mandants tripartites du Hcds», cette 37e session marque un tournant dans l’engagement du Haut-conseil du dialogue social pour une gouvernance inclusive et équitable dans les relations professionnelles.

Dans son discours d’ouverture, Mamadou Lamine Dianté, président du Hcds, a rappelé l’importance du dialogue social dans le développement économique et social du Sénégal, conformément à l’Agenda national de transformation 2050.

Selon lui, le genre constitue un enjeu prioritaire dans les relations professionnelles.

C’est pourquoi, dira-t-il, le choix de ce thème répond à un double besoin. D’abord, corriger les retards observés dans la promotion du genre au sein des activités du Hcds et enssuite renforcer les capacités des membres sur les normes internationales et nationales en matière d’égalité des chances et de traitement au travail.

Malgré la mise en place d’une commission spécialisée sur le genre, les activités consacrées à cette thématique n’ont pas été à la hauteur des ambitions de l’institution jusqu’à présent. Le Cadre stratégique d’intervention 2025-2027 se fixe ainsi pour objectif de combler ces lacunes en alignant les actions du Hcds avec les nouveaux référentiels des politiques publiques, notamment l’Agenda Sénégal 2050.

Mamadou Lamine Dianté a aussi rappelé que le Sénégal a ratifié plusieurs instruments internationaux de l’Oit, notamment : «La Convention n°100 sur l’égalité de rémunération, la Convention n°111 sur la non-discrimination dans l’emploi et les professions, la Convention n°183 sur la protection de la maternité, la Convention n°190 sur la lutte contre la violence et le harcèlement au travail. Ces conventions, intégrées dans la législation nationale, renforcent les principes d’égalité entre les travailleurs et les travailleuses, en bannissant toute forme de discrimination au travail.

Cependant, leur application reste confrontée à des défis socioculturels et religieux propres au Sénégal», a souligné le président du Hcds.

En écho à ces propos, Mame Khar Bass, représentante du patronat, a également pris la parole pour souligner l’importance de l’égalité des chances comme levier de performance et d’innovation dans le milieu professionnel. Elle a appelé à des actions concrètes telles que «la refonte des politiques d’entreprises pour les rendre inclusives, la lutte contre les stéréotypes limitant certaines catégories sociales, la mise en place d’indicateurs pour mesurer les progrès réalisés».

Selon Mme Bass, l’égalité n’est pas une contrainte, mais une opportunité.

Elle a invité les participants à faire de cette session un espace de construction de solutions concrètes pour un monde du travail plus juste et équitable.

Ainsi, selon les organisateurs, cette 37ème session se veut non seulement une plateforme d’échanges, mais également un point de départ pour intégrer pleinement la dimension genre dans les relations professionnelles. A cet effet, les membres du Hcds analyseront le Cadre stratégique d’intervention 2025-2027, tout en formulant des recommandations pour améliorer les conditions de travail, notamment en matière de congé de maternité et de paternité.

Par ailleurs, le président du Hcds a exhorté les membres à s’approprier les outils et les concepts abordés durant cette session.

Il a également salué les contributions des mandants tripartites, rappelant que le dialogue social est un pilier essentiel pour la paix sociale et la prospérité au Sénégal.

lequotidien

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