Malgré leurs relations politiques, diplomatiques ou même culturelles très dynamiques, le Sénégal et la Gambie n’ont pas pleinement exploité les opportunités d’échanges commerciaux entre les deux pays, a déploré, jeudi à Dakar, un officiel sénégalais.

« Les obstacles tarifaires et non tarifaires entre la Gambie et le Sénégal constituent, à nos points de vue, l’une des marques les plus visibles de l’état et de l’évolution de notre coopération à la frontière. Cette coopération commerciale évolue véritablement en dents de scie.

Comme vous le savez, nos échanges commerciaux ne dépassent pas 120 milliards (FCFA/an) », a notamment dit Makhtar Lah, Secrétaire général du ministère sénégalais du Commerce et de l’Industrie.

Présidant l’ouverture d’une journée d’échanges de l’Union des prestataires des industriels et des commerçants du Sénégal (UPIC) avec leurs collègues gambiens, M. Lah a toutefois noté une progression des échanges entre Dakar et Banjul au cours des cinq dernières années.

Selon lui, la Gambie est passée de 1 à 6 milliards FCFA et le Sénégal est passé d’à peu près 44 milliards à peut-être 100 milliards FCFA.

« Force est de constater que les relations économiques et commerciales et les échanges entre les deux pays ne sont pas à la hauteur des relations politiques, des relations diplomatiques ou même des relations culturelles que nous avons entre nos deux pays », a-t-il dit.

Il a ajouté : « C’est dire un peu l’enjeu et l’intérêt de ce type de rencontre pour discuter concrètement comment faire pour porter les échanges commerciaux au niveau des relations politiques, au niveau des chefs d’État ou au niveau des politiques. Il y a des efforts de redynamisation des exportations de part et d’autre. »

Le SG du ministère du Commerce et de l’Industrie a souligné que la visite d’amitié et de travail effectuée par le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, les 19 et 20 décembre derniers, à l’occasion de la cinquième session de la commission consultative sur le suivi de la coopération entre la Gambie et le Sénégal, a été l’occasion pour les deux gouvernements, pour le secteur privé, de passer en revue les questions d’intérêt commun et de confirmer la volonté politique des deux chefs d’État de porter à un niveau stratégique la coopération et les relations commerciales entre les deux pays.

« L’une des conclusions les plus fortes, a rappelé Makhtar Lah, a été l’appel lancé aux autorités compétentes pour assouplir, voire supprimer les barrières non tarifaires et non nécessaires, harmoniser les règles techniques liées au commerce et promouvoir l’investissement et les échanges entre les deux pays. »

APA

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