Le lancement officiel de la 8ème édition du Salon international des énergies renouvelables et de l’environnement en Afrique (SIERA) a eu lieu récemment, organisé par l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER). Cette rencontre a permis de mettre en lumière les enjeux et les perspectives de cet événement majeur, qui se tiendra les 24 et 25 avril 2025 au Grand Théâtre de Dakar.

Sous le thème central « Énergies renouvelables et développement durable : résilience, inclusion et innovation en Afrique », la 8ème édition du SIERA s’annonce comme un carrefour stratégique pour les acteurs du secteur de l’énergie en Afrique.

En prélude à cet événement, une réunion présidée par le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, et le ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, Daouda Ngom, a eu lieu au Building Administratif Président Mamadou Dia. Cette rencontre a permis de détailler les objectifs du salon et de souligner son importance pour la transformation énergétique de l’Afrique.

La transition énergétique au cœur des priorités

Babacar Thiam, président du comité scientifique du SIERA, a souligné l’importance de ce salon comme levier de transformation structurelle pour l’Afrique. Il a insisté sur la nécessité de créer des opportunités de partenariat et des démonstrations concrètes pour faire des énergies renouvelables un moteur de croissance durable.

Il a également évoqué l’importance d’une transition énergétique qui respecte à la fois les exigences environnementales et sociales, tout en soutenant une économie résiliente et inclusive. Cet objectif s’inscrit parfaitement dans les axes du Vision Sénégal 2050, qui inclut l’aménagement durable, le développement du capital humain, l’équité sociale, la bonne gouvernance et l’engagement envers la transition énergétique.

Il a ajouté que la révision des subventions énergétiques serait essentielle pour soutenir cette transition, notamment en réduisant la dépendance aux énergies fossiles au profit des sources d’énergie renouvelable.

D’après le comité scientifique, cette approche pourrait non seulement améliorer l’accès à l’énergie pour les populations, mais aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en allégeant la pression sur les finances publiques. Le SIERA 2025 sera ainsi un lieu de discussion sur le financement de la transition énergétique et sur les solutions d’endettement public, tout en mettant l’accent sur la formation et la recherche dans le domaine des énergies renouvelables.

Un tournant pour le secteur de l’énergie en Afrique

Le ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, Daouda Ngom, a exprimé son soutien à cette initiative, soulignant la pertinence du thème du salon face aux défis actuels du changement climatique.

Il a rappelé que l’industrialisation au XIXe siècle, avec son utilisation intensive des combustibles fossiles, a eu des conséquences désastreuses, notamment en termes de pollution et de changement climatique. La transition énergétique est donc devenue une nécessité pour contrer ces effets néfastes.

Il a également évoqué les impacts de cette transition industrielle, qui ont conduit à des catastrophes environnementales et socio-économiques telles que la désertification, la perte de biodiversité, ainsi que des déficits en eau pour l’agriculture, la pêche et l’élevage. Il a plaidé pour une consommation rationnelle des combustibles fossiles à l’échelle mondiale, en visant un objectif de 40 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030.

Une opportunité stratégique pour l’Afrique

Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a souligné que le SIERA 2025 représente une étape cruciale pour accélérer la transition énergétique en Afrique. Il a déclaré que le thème de cette édition reflète l’ambition commune de faire des énergies renouvelables un levier de croissance durable et un moteur de résilience face aux défis climatiques.

Le forum vise également à garantir un accès universel à l’énergie, essentielle pour répondre aux enjeux environnementaux.

Il a insisté sur le fait que, même si certains pays africains disposent de gisements de gaz, ces derniers n’ont qu’un impact minimal sur les émissions de gaz à effet de serre. Selon lui, l’exploitation de ces ressources pourrait servir de “transition énergétique”, contribuant ainsi à un futur plus propre pour l’Afrique.

Le SIERA 2025 constitue un espace unique de collaboration, réunissant les gouvernements, investisseurs, entreprises, startups et experts en vue de développer des solutions adaptées aux besoins spécifiques du continent africain. Ce salon permettra de promouvoir des politiques publiques efficaces, de stimuler les investissements et de renforcer la coopération internationale dans le domaine des énergies renouvelables.

Une plateforme stratégique pour l’avenir énergétique du Sénégal

Le Pr. Babacar Thiam a conclu en soulignant que le SIERA est devenu une plateforme stratégique pour promouvoir les énergies renouvelables en Afrique. Ce salon offre une occasion de découvrir les dernières avancées technologiques et d’échanger sur des solutions innovantes pour le futur énergétique du Sénégal et du continent.

Des entreprises venues de Mauritanie, de Chine, de France et de Suède seront présentes pour partager leurs expertises et créer des partenariats durables dans le secteur de l’énergie.

VivAfrik

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