Des organisations de la Société civile se préparent à ériger en droit l’accès à l’eau et à l’assainissement. Si les plateformes sont mises en place, il reste du chemin à faire pour y parvenir. C’est dans cette logique qu’elles sont en conclave pour s’outiller sur ce droit recommandé par l’Onu depuis 2010.

C’est une recommandation que les organisations de la Société civile veulent ériger en droit. Il s’agit de l’accès à l’eau et à l’assainissement. C’est dans cette logique que l’Ong Water aid, en partenariat avec la Posceas, une plateforme regroupant des acteurs du secteur, a organisé un atelier de 3 jours. Ainsi, ils seront outillés, au sortir de cette rencontre, sur le droit à l’accès à l’eau et à l’assainissement.

«Nous voulons expliquer spécifiquement le droit à l’eau et à l’assainissement. Ces derniers sont reconnus comme un droit humain. C’est l’Onu qui l’a recommandé depuis 2010. Des lors, la Société civile a son rôle à jouer. Elle doit organiser la sensibilisation des acteurs pour parvenir à faire avancer la question. Elles doivent socialiser ce droit en sensibilisant et en informant les populations», a expliqué Frédérique Philip Diouf, un spécialiste des droits humains. Pour atteindre cet objectif, les acteurs savent qu’il leur reste du chemin à faire. Par conséquent, ils vont d’abord s’atteler à dupliquer les acquis de cet atelier, qui prendra fin ce samedi, auprès des populations.

«L’accès à l’eau est fondamental. Il est vital. On dit que l’eau c’est la vie et l’assainissement, la dignité. Si on veut un avenir digne pour les populations, il faut nécessairement un accès durable. Au delà de la question de l’eau dans sa globalité, Water aid a jugé important d’accompagner les organisations de la Société civile pour avoir une approche fondée sur les droits humains. C’est important car ce n’est pas clairement stipulé dans nos textes que l’eau est un droit», a déclaré hier Kiné Diop, responsable régionale de la communication de Water aid.

Interpellé sur le manque d’eau dans certaines zones de Dakar, Frédérique Philip Diouf estime qu’après l’érection en droit de l’accès à l’eau, les populations auront un cadre juridique pour exiger son respect. «Nous voulons que les communautés soient conscientes que c’est un droit qu’elles doivent exiger», a martelé Kiné Diop.

Pour autant, tempère Frédérique Philip Diouf, «l’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit socio-économique ; par conséquent, cela suppose un budget. Il ne peut se faire que de façon progressive».
lequotidien

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