Phénomène méconnu, l’hypertension masquée se caractérise par une pression artérielle normale chez le médecin, mais élevée au domicile du patient. Voici quels sont ses risques et comment se faire diagnostiquer.

Depuis l’arrivée des appareils électroniques d’automesure, il est possible de mesurer une tension artérielle à domicile. Cette nouvelle pratique a permis de déceler une nouvelle forme d’hypertension, appelée hypertension artérielle masquée.

Ce phénomène, encore d’origine inconnue, est également plus difficile à diagnostiquer, puisqu’il se caractérise par une pression artérielle normale lors des consultations médicales en cabinet, puis par des niveaux élevés de pression artérielle enregistrés lors de la surveillance ambulatoire, note l’Académie de Médecine. Cette hypertension masquée est associée à un risque cardiovasculaire accru.

1. L’hypertension masquée est-elle un phénomène courant ?
Comme l’indique la Revue Médicale Suisse, selon les recommandations actuelles, une pression artérielle en cabinet est considérée comme normale si elle est inférieure à 140/90 mmHg. En ce qui concerne les valeurs de pression artérielle enregistrées en ambulatoire, elles devraient en moyenne être inférieures à 135/85 mmHg pendant la journée et à 120/70 mmHg pendant le sommeil.

Il existe l’hypertension artérielle classique (c’est-à-dire une pression artérielle élevée identifiable en toutes circonstances), mais aussi ce que l’on appelle l’hypertension masquée. C’est un phénomène assez courant : l’unité Inserm 708 « Neuroépidémiologie » de l’Université de Bordeaux Segalen a ainsi entrepris une étude sur l’automesure de la pression artérielle chez un panel de personnes âgées.

L’objectif principal de cette étude ? Évaluer la prévalence de l’hypertension artérielle masquée au sein de cette population de 1481 individus âgés de 73 à 97 ans, avec une moyenne d’âge de 78,7 ans.

Les résultats de l’étude sont formels : ils montrent une fréquence élevée de l’hypertension artérielle masquée, avec 40 % des participants ayant une pression artérielle normale au centre d’examen, mais une hypertension détectée à domicile, relate l’Inserm.

2. Hypertension artérielle masquée, quels sont les risques ?
Puisqu’elle n’est pas facile à déceler, l’hypertension masquée (qui concerne 10% de la population adulte) comprend le risque de ne pas être traitée.

Mais alors, qui est concerné ? Les personnes âgées, puis les individus qui affichent des variations significatives de leur pression artérielle lors des consultations médicales, parfois dans des valeurs normales et parfois trop élevées.

Comme le note Ameli.fr, l’automesure tensionnelle (AMT) réalisée en dehors du cabinet médical et au domicile du patient permet de confirmer le diagnostic d’HTA et de surveiller de l’évolution de la maladie hypertensive.

3. Comment traiter l’hypertension artérielle masquée ?
Il n’y a pas de protocole arrêté pour traiter l’hypertension artérielle masquée. C’est le médecin ou professionnel de santé ayant diagnostiqué cette HTA masquée qui décidera s’il y a, ou non, besoin d’un traitement de fond.

Dans le cadre d’une hypertension artérielle dite “classique”, le traitement fait tout d’abord appel à des mesures hygiénodiététiques : un changement de mode de vie améliore généralement la tension artérielle et permet de diminuer le risque cardiovasculaire, indique Ameli.fr.

Quand ces mesures sont insuffisantes pour obtenir un retour à la normale, des médicaments antihypertenseurs peuvent alors être envisagés. Quoi qu’il en soit, le mieux est d’en référer à un professionnel de santé.

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