La pandémie à Covid-19 a révélé des faiblesses structurelles des économies africaines avec des effets dévastateurs. Tout de même, les restrictions concernant les déplacements et les échanges commerciaux ont permis de juguler les infections, mais elles ont « coûté très cher à nos économies déjà fragilisées », a soutenu la présidente de l’Ofnac Seynabou Ndiaye Diakhaté, lors d’une table ronde commémorative de la 6ème Journée de lutte contre la corruption, célébrée chaque 11 juillet.

La crise sanitaire planétaire a déstructuré les économies africaines. Ainsi, selon la Banque africaine de développement (Bad), « le Produit intérieur brut (Pib) s’est contracté de 2,1% en 2020 et la baisse des recettes combinée à la hausse des dépenses a eu pour effet de doubler les déficits budgétaires, qui ont atteint le niveau historiquement élevé de 8,4% du Pib », a mis en exergue Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Elle présidait avant-hier, jeudi 14 juillet, à Dakar l’ouverture d’une table ronde commémorant la 6ème fois consécutive la Journée africaine de lutte contre la corruption, portant thème : « Stratégies et mécanismes pour une gestion transparente des fonds destinés à la Covid ». Dans un souci d’aider les impactés à minimiser les dégâts, le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (Bm) ont fourni environ 57 milliards de dollars, soit environ 37 332 241 200 000 FCFA pour aider l’Afrique.

Toutefois, les mesures de redevabilité visant à contrôler l’utilisation de ces fonds ont été assouplies pour « accélérer l’achat d’équipements de protection individuelle, de biens et services essentiels et de vaccins », a fait savoir la présidente de l’Ofnac. Elle précise que la plupart de ces dépenses ont été faites dans des conditions d’urgence impérieuse, échappant ainsi « peu ou prou aux procédures habituelles de contrôle et de reddition des comptes », admet-t-elle. Selon elle, en réponse à cette crise sanitaire mondiale et à une éventuelle récession économique, « l’État du Sénégal a pris des mesures socio-économiques et de santé publique telles que l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national assorti d’un couvre-feu, la prise en charge des malades, la mise à disposition de médicaments et de vaccins contre la covid-19 ».

De même, l’État du Sénégal a mis en place un fonds dénommé « Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la covid-19 (Force covid-19) supervisé par un Comité de suivi chargé de la mise en œuvre des opérations en vue de garantir la transparence des interventions et leur impact qualitatif sur la vie des populations. Confortant la présidente de l’Ofnac, l’enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoul Aziz Kébé dira qu’entre « 2012 à 2018, le Sénégal a pu maitriser son déficit budgétaire et quasiment mis sous contrôle l’inflation. Mais, la covid-19 a pratiquement bouleversé toutes prévisions ». Pour s’en convaincre, l’agrégé en droit public met en lumière la dégradation des indicateurs budgétaires qui relèvent « un déficit de plus de 743 milliards en 2021 : 1051 milliards 6,25. Le budget général pour l’année 2021 s’élève à 3090 milliards FCFA en recettes et 3833,9 milliards de FCFA en dépenses ; soit un taux de 5,0%. Le ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au taux nominal est 70% ».

sudquotidien

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