La décharge municipale de déchets de la commune de Kaolack (centre), située dans la commune de Mbadakhoune, dans le département de Guinguinéo, région de Kaolack, est une véritable source de revenus et un lieu de travail de nombreuses personnes désœuvrées, a constaté l’APS.

Implantée à Mbadakhoune, à quelques encablures de la cité religieuse de Médina Baye, une trentaine de jeunes viennent chercher tous les matins à la décharge, des déchets plastiques, de la ferraille et autres matériels récupérables issus d’ordures ménagères.

La décharge est reliée à la commune de Kaolack par une piste latéritique en mauvais état.

Elle se trouve au bout de ce tronçon routier sur une superficie d’une centaine de mètres carrés sans mur de clôture et aucune limitation exacte de son périmètre.

Une odeur nauséabonde titille les narines à l’approche de la décharge à ciel ouvert. Sous des rayons ardents du soleil, des ramasseurs et recycleurs, s’activent sous une forte canicule autour de ce tas d’ordures.

Alioune Ndiaye, un jeune recycleur tente de récupérer quelques objets, sans masque de protection, et sans gants aux mains.

‘’On n’a pas de gants ni de masque encore moins de chaussures de sécurité. Nous sommes obligés de faire avec, parce que la situation nous y oblige’’, a-t-il expliqué, tenant entre ses mains une barre de fer et un objet destiné à faciliter la recherche ”d’objets précieux”, récupérables.

Sur la décharge, des camions de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) effectuent des rotations pour décharger les ordures.

A proximité d’un de ces camions, une dizaine de ramasseurs, minus de barres de fer se ruent déjà sur les ordures à peine décharger. Des scènes qui se répètent à chaque fois qu’un camion arrive sur la décharge.

Au milieu de ce décor insalubre, aux côtés des jeunes, des pères de familles tentent également de gagner leur vie sur ce déversoir municipal de déchets de la ville de Kaolack.

‘’On vient ici chaque jour pour subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles.

On ramasse des caoutchoucs, de la ferraille, des bidons, entre autres objets à revendre sur le marché”, a dit Ousseynou Sarr, un des pères de familles trouvés sur le site.

”Le kilogramme de caoutchouc est vendu à cent francs CFA et les bidons à cinquante francs CFA l’unité’’, a ajouté M. Sarr.

Sur le site, après déchargement de chaque camion, les déchets sont empilés grâce à un engin mécanique manœuvré par un usager.

Les jeunes talibés ou élèves d’écoles coraniques viennent également sur la décharge pour récupérer des objets récupérables.

Mbaye Lô, âgé de 15 ans, est un jeune talibé qui dit venir à la décharge en dehors de ses heures d’apprentissage .

‘’Je gagne parfois jusqu’à mille francs CFA par jour. Quand je ne suis pas au +daara+ (école coranique), je viens ici’’, a fait valoir, le jeune garçon , originaire de Kanda, un quartier de la commune de Kahone, situé à l’est de la ville de Kaolack.

Ousmane Ndiaye, maçon de profession est assis sous un arbre grignotant un pain déclare avoir gagné ”souvent plus de 3000 francs CFA en une journée”.

‘’Je peux gagner jusqu’à plus de trois mille francs CFA avant la fin de la journée. Mais, des agents de la SONAGED nous font la concurrence en récupérant la ferraille, les caoutchoucs et autres plastiques. Ils ne laissent que des déchets dérisoires”, a-t-il déploré.

Pour Ousmane Ndiaye qui s’adonne, de temps en temps, au ramassage d’ordures, ce travail sur la décharge est plus dangereuse à cause des fils électriques de haute tension qui surplombent ce déversoir municipal.

Il a appelé , le Gouvernement à trouver des emplois plus décents aux ramasseurs d’ordures notamment dans les secteurs de l’agriculture ou des industries.

aps

Part.
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