Comme tout le monde, les fouladounabe vivent les réalités du changement climatique. Ainsi, on assiste de plus en plus à de la poussière accompagnée de vents parfois forts dans l’atmosphère. C’est un climat inhabituel pour les koldois qui ne voyaient ce genre de choses qu’à travers l’écran.

Mais aujourd’hui, les populations vivent cette réalité avec impuissance souvent facteur de maladies. Dans la rue, on voit de plus en plus de personnes surtout âgées avec un masque pour éviter de respirer ou inhaler cette poussière. Et les interrogations ne manquent pas sur cette situation.

C’est pourquoi nous avons donné la parole aux populations.

Pour Doro K, la quarantaine, « cette situation est insoutenable car on n’y est pas habitué au Fouladou. Depuis mon enfance, jamais nous n’avons vécu un aussi mauvais temps que celui-ci. En ce sens, je pense que ce climat est dû à la coupe abusive de bois, à la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre entre autres.

D’ailleurs, on ne nous parlait de ce genre de mauvais temps qu’en Mauritanie ou au nord du pays. Maintenant, nous vivons la même situation. »

À ce titre, il soutient : « je pense qu’il faut une nouvelle politique de reboisement de nos forêts… »

Plusieurs personnes abordées sur la question indexent la déforestation comme principal acteur de ce dérèglement au cœur duquel se trouve l’homme.

C’est dans cette dynamique, souligne Dr Diallo, que « je conseille aux personnes de rester chez elles pour éviter la poussière qui est dangereuse pour la santé surtout chez les asthmatiques. En conséquence, je les invite à porter un masque pour la prévention une fois dehors. »

Juste après la saison des pluies, le Fouladou est envahi aujourd’hui par un climat de poussière connu des régions désertiques.

Et la seule prévention reste pour plusieurs observateurs, la plantation d’arbres pour stopper l’avancée du désert. En ce sens, la région interpelle l’agence de la grande muraille verte et de la reforestation pour sauver les forêts restantes ou éviter le pire.

Mais les causes sont profondes, estime Ansoumana Sagna qui précise : « plus la population augmente, plus nous avons besoin de terres arables pour la production agricole. Et cette demande accentue la déforestation à cause des besoins de l’homme.

Mais je pense que c’est encore possible d’inverser la tendance par une sensibilisation accrue sur les dangers liés au changement climatique. »

Et la prochaine campagne présidentielle va être une occasion pour les fouladounabe de demander aux candidats d’inscrire la question environnementale dans les priorités de leur programme pour la région.

dakaractu

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