Ce qui était dans l’air est désormais officiel. En effet, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 102,79 millions de dollars en faveur du Programme multinational de promotion des chaînes de valeur agricoles durables dans les zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ) couvrant la Guinée, le Sénégal et le Togo.

Ce programme élargit l’intégration du changement climatique et de la réduction des émissions de Gaz à effet de serre dans trois projets de SAPZ actuellement mis en œuvre dans les trois pays participants, à savoir : le Projet de transformation agro-industrielle du Togo ; Sénégal Agropole-Sud ; et le Programme de développement des zones spéciales de transformation agro-industrielle de Boké et Kankan en Guinée, a relayé un communiqué de la BAD.

La même source a fait valoir que le programme soutient des petits systèmes d’irrigation couvrant au moins 39 179 hectares et la fourniture de 2,59 mégawatts (MW), soit la totalité de l’énergie solaire nécessaire au pompage de l’eau ; il finance aussi l’installation de petits équipements d’énergie renouvelable d’une capacité cumulée de 14,69 MW et la fourniture de 10,24 MW d’énergie à partir du biogaz généré par des biodigesteurs pour un volume cumulé de 24 576 m3 afin de traiter les déjections du bétail et de générer du biogaz pour la production d’électricité.

Le programme appuie l’adoption de pratiques et de technologies agricoles résilientes au climat par les acteurs de la chaîne de valeur agricole (petits exploitants agricoles, sociétés coopératives agricoles et associations de producteurs locaux), couvrant environ 40 000 hectares de terres.

Par ailleurs, le programme soutient le développement d’environ 40 000 hectares d’agroforesterie pour séquestrer le carbone ainsi que des activités visant à améliorer les services d’information climatique (création et expansion d’un réseau de stations agrométéorologiques et pluviométriques, déploiement de technologies pour renforcer les services d’information climatique et les systèmes d’alerte précoce, etc.).

Le programme complète d’autres actions en faveur de l’égalité de genre déjà en cours dans les projets SAPZ actuellement menés dans les trois pays.

Il permettra aux femmes d’accéder à des techniques innovantes d’irrigation à petite échelle et d’établir des liens entre exploitants agricoles et entreprises coopératives de transformation. Il leur permettra également d’accéder à des services d’information climatique et à des systèmes d’alerte précoce et d’avoir accès à des technologies de séchage, de transformation et d’emballage à faible émission de carbone, lit-on dans le document officiel.

Le programme devrait bénéficier directement à 1 104 728 agriculteurs, et indirectement à 5 612 415 au total. Au moins 50 % des bénéficiaires seront des femmes.

Le chef de la division chargée des opérations des SAPZ à la Banque africaine de développement a indiqué que « je suis heureux de franchir cette étape importante, car il s’agit du premier financement du Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund, GCF de son acronyme en anglais) destiné à soutenir le programme des zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ) de la Banque en Afrique ».

« Le risque lié au changement climatique s’est accru sur le continent et ce financement du GCF permettra de répondre au besoin urgent de soutenir les communautés rurales confrontées aux défis climatiques en s’appuyant sur des technologies éprouvées.

Cette intervention arrive à point nommé pour renforcer le soutien aux femmes et aux jeunes dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation dans ces pays, tout en tirant parti de la collaboration avec les acteurs du secteur privé associés aux projets de zones spéciales de transformation agro-industrielle en Guinée, au Sénégal et au Togo », a ajouté Kazuhiro Numasawa.

VivAfrik

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version