La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement va mal. Selon l’intersyndicale composée du Sutsas-Sas-Sames, la dette de l’Etat due à la SEN-PNA s’élève environ à 25 milliards FCFA, en raison des initiatives de gratuité des traitements pour des maladies telles que le VIH, la tuberculose, le paludisme, la dialyse, le cancer, entre autres.

Une dette étatique selon les syndicalistes, qui engendre des retards de paiement envers les fournisseurs, augmentant ainsi les risques de ruptures de médicaments.

« Cette situation nuit gravement à la réputation et à la stabilité de la SEN-PNA et complique sa mission de garantir une disponibilité et une accessibilité géographique optimales des médicaments sur l’ensemble du territoire » a fait savoir un communiqué de l’intersyndicale reçu hier, lundi 24 juin.

Et d’ajouter : « dans ce contexte, il est illusoire d’espérer un système de santé fort et résilient sans un système d’approvisionnement solide, surtout lorsque 90 % des besoins en produits de santé sont importés ».

Pour ces acteurs, le rôle de la SEN-Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (SEN-PNA) est de garantir la disponibilité des médicaments pour l’ensemble de la population sénégalaise.

Sa mission première est de répondre aux besoins en médicaments de manière efficace et responsable, en garantissant l’acquisition, le stockage et la distribution de médicaments génériques et produits essentiels de qualité.

« Conscients de notre rôle crucial dans la santé publique, nous appelons le Ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) à soutenir la SEN-PNA durant cette période critique. Il est impératif d’apurer les créances de l’État envers la SEN-PNA en élaborant un plan de remboursement des créances » a fait savoir la source.

Rappelons qu’en 2013, l’Acte III de la décentralisation a été l’un des premiers jalons pour corriger les disparités territoriales, en introduisant la communalisation intégrale.

Cette réforme vise à promouvoir des territoires viables, compétitifs et porteurs de croissance, tout en améliorant la gestion de proximité et la territorialisation des politiques publiques.

Pour sa part, la SEN-Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (SEN-PNA) est présente dans les quatorze régions administratives du Sénégal via ses Pharmacies Régionales d’Approvisionnement (PRA) et œuvre quotidiennement pour assurer l’approvisionnement des structures sanitaires à travers divers programmes innovants et essentiels.

Ainsi, ces dernières années, l’activité de la SEN-PNA a évolué de manière significative, en réponse à une demande croissante en médicaments et produits essentiels.

Cette demande accrue résulte, selon les acteurs de la Pna, de l’augmentation de la population, du programme de couverture maladie universelle et des initiatives de gratuité mises en place par l’État pour alléger le coût des soins et améliorer leur qualité. En effet, la SEN-PNA accompagne le Programme de Couverture Maladie Universelle (CMU) lancé en 2015; lequel programme a considérablement augmenté le taux de couverture de l’assurance maladie, passant de 20% à 75%.

« Le changement de statut de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement en Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) a été initié par l’État pour améliorer davantage ses services.

L’industrialisation engagée par l’Etat avec la construction du parc industriel de Diamniadio, en cours d’achèvement, doit accélérer l’implantation de la SEN-PNA dans cette zone économique spéciale intégrée », ont renseigné les acteurs. Et de manifester leur disponibilité à un dialogue avec la tutelle.

« Nous restons ouverts à la discussion et à la collaboration constructive. Nous réaffirmons notre engagement envers la santé des populations et la disponibilité des médicaments essentiels, et nous sommes prêts à travailler ensemble pour le bien-être des citoyens sénégalais », a renseigné le communiqué.

sudquotidien

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