Lors de la cérémonie de clôture de la neuvième édition du Forum de la paix et de la sécurité ce 28 novembre, Ibrahima Thiaw, secrétaire exécutif de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification a soutenu que l’Afrique n’est pas un continent à problèmes mais plutôt à solutions.

Ainsi pour lutter contre contre les pollutions liées à l’exploitation des ressources M. Thiaw a confié que lors du dernier sommet des chefs d’État africains sur le climat à Nairobi, au Kenya, les dirigeants africains ont renversé la table.

« Ils ont démontré que l’Afrique est un continent offrant des solutions à la problématique climatique mondiale, ne contribuant qu’à hauteur de 4% des émissions. Pour cette raison, une grande partie des solutions se trouvent sur le continent africain.

C’est en Afrique que l’on peut trouver les pierres rares et les minerais nécessaires à la production des batteries électriques, très en vogue actuellement.

En Afrique, nous disposons d’un ensoleillement infini, de vents infinis, et c’est ici que se trouvent les promesses les plus importantes en matière d’hydrogène vert. Des batteries, des éoliennes, toutes ces énergies de transition à long terme d’ici la fin du siècle. On envisage d’utiliser l’hydrogène, un carburant que l’on peut stocker dans des containers, comme on le fait actuellement pour le pétrole », a-t-il indiqué.

Poursuivant, M. Thiaw a déclaré que « l’Afrique est le continent disposant de la biomasse nécessaire à la production d’énergies renouvelables. C’est aussi le continent qui possède les minerais permettant la production d’énergie nucléaire. C’est un continent de solutions pour les énergies vertes.

Le deuxième réservoir d’Afrique, c’est justement son réservoir terrestre.

L’Afrique est un continent immense, offrant la possibilité de renforcer sa production agricole. Les deux premières sources de problèmes climatiques sont d’abord l’énergie, et ensuite, les méthodes employées. Pour ces deux problèmes, nous disposons de solutions importantes en Afrique.

Je ne dis pas que c’est le seul continent, mais c’est celui qui offre de nombreux avantages. Un autre avantage de l’Afrique, souvent négligé, est que 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie aujourd’hui. Cela signifie que le parc énergétique africain polluant est faible.

Ainsi, pour passer aux énergies propres, nous n’avons pas à déclasser des centrales fossiles existantes, ce qui constitue un problème majeur pour les pays développés. En effet, il leur faut remplacer ces centrales par des installations propres ».

Sur sa lancée, le secrétaire exécutif a soutenu que le continent africain « n’a pas besoin de déclasser des centrales existantes pour adopter un mix énergétique beaucoup plus propre.

Elle peut simplement songer à déclasser les quelques centrales polluantes dont elle dispose. En continuant ainsi, l’Afrique peut proposer des solutions ».

Ibrahima Thiaw qui se bat contre la désertification au sein de la convention des Nations Unies se rendra à Dubaï pour la COP 28. Pour lui cette année ce sera différent. « Lors des nombreux sommets précédents, l’Afrique tendait la main pour demander des ressources afin de lutter contre les changements climatiques.

Aujourd’hui, nos dirigeants africains disent oui à une main tendue pour un partenariat, mais ils offrent également des opportunités, surtout chez nous. Venez investir, car en investissant dans les énergies, la biomasse, l’agriculture durable, et toutes les potentialités existantes en Afrique, nous pouvons répondre à vos besoins. Et en agissant ainsi, nous amorçons un décollage économique sur le continent africain ».

À l’en croire, « il s’agit d’un changement de paradigme, d’une approche différente qu’il convient de communiquer davantage en tant que prescripteur, afin que la presse africaine relaie le message des chefs d’État africains pour dire oui, l’Afrique est un continent de solutions, et non un continent de problèmes. »

pressafrik

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