C’est une bonne avancée que notre ministre en charge de la Culture s’engage ce mardi 14 mai 2024, en visite à la Sodav, pour une adoption imminente des décrets d’application de la rémunération pour Copie privée, carence gouvernementale qui nous cause, à nous créateurs, et aux autres métiers annexes de la création, un manque à gagner de 20 milliards de FCFA par an depuis 2008.

Toutefois, ce ne sera pas le tout.

La rémunération dite équitable n’est pas réglée car jusqu’ici les interprètes n’ont pas touché un kopeck depuis 2013 que la Sodav existe.

De même, le droit de reprographie n’est pas mis en œuvre et les écrivains, dont je suis, ont touché zéro franc depuis 2013 que la Sodav existe.

Le salut passera, à la fin de l’actuel agrément de 5 ans accordé à nouveau par l’État du Sénégal à la Sodav, par la création de plusieurs sociétés de gestion collective du droit d’auteur et des Droits Voisins, au moins 7, pour chacune des disciplines créatives admises par le droit d’auteur, avec une ou deux sociétés communes pour ce qui de la gestion des droits partagés par tous les créateurs.

La caporalisation de la création doit cesser.

Les créateurs et les métiers connexes à la création au Sénégal ne demandent ni la charité, ni des faveurs. Ils réclament leurs droits économiques légitimes, le droit d’auteur et les droits voisins n’étant qu’un salaire différé.

Et, « pour entrer dans ses droits, il faut (parfois) sortir de ses gonds ». Surtout quand le respect a déserté la pièce depuis si longtemps.

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