Vainqueur de 7 CAN de Beach Soccer à la tête du Sénégal, Ngalla Sylla avait été nommé sélectionneur du Maroc en avril 2022. Mais l’aventure s’est mal terminée et le technicien vient d’être remplacé par le Brésilien Gliberto Da Costa de Souza. Dans cet entretien exclusif accordé à Afrik-Foot.com, le Sénégalais est revenu sur les conditions de son départ.

Aux dernières nouvelles, vous n’êtes plus le sélectionneur de l’équipe de Beach Soccer du Maroc. Que s’est-il passé ?

Je vais tout d’abord remercier le bon Dieu, je suis un croyant. Dieu l’a voulu ainsi, je l’accepte. J’étais en stage avec le groupe, j’ai terminé vendredi. A midi, j’ai libéré les joueurs juste avant la prière du vendredi, et je leur avais donné rendez-vous lundi.

C’est après la prière que j’ai vu le communiqué de la Fédération marocaine de football qui annonce que je ne suis plus entraîneur de l’équipe nationale marocaine de football de sable. J’ai aussitôt essayé de contacter les responsables fédéraux, je me suis entretenu au téléphone avec la directrice des ressources humaines, qui m’a donné rendez-vous pour lundi.

Lundi, j’arrive dans son bureau, elle me signifie que ce n’est pas un licenciement, c’est juste un changement de poste.

Elle m’a signifié que je ne vais plus gérer l’équipe A de Beach Soccer du Maroc mais plutôt les jeunes. Je lui ai dit ‘non, c’est impossible pour moi de rester dans ces conditions car dans mon contrat cette disposition n’était prévue. Je suis un entraîneur ambitieux, soit je continue avec les A, soit c’est une rupture unilatérale du contrat.

Et si c’est le cas, payez-moi mes droits et je vous cède votre fauteuil.

Elle me suggère de rester, je vais garder les mêmes avantages, salaire, logement, etc. Et je vais m’occuper de la formation. J’ai décliné gentiment son offre. Je lui ai dit, ‘j’avais un élan avec le Maroc, vous l’avez brisé ! Payez-moi mes droits et je rentre chez moi au Sénégal.

« Ils m’ont payé mes trois mois de salaires et mes primes et je suis parti »

Que vous reprochent-ils ?

Ils ne m’ont rien dit. Ils m’ont juste dit que c’est décision qui vient des hauts responsables. Au mois de mars, nous avons gagné deux trophées. Au COSAFA Beach Soccer Championship, on rafle tout, meilleur gardien, meilleur entraîneur, meilleur joueur… Aux Jeux Africains pareil… Je l’ai pris avec philosophie et je suis rentré au pays comme ça. Ils m’ont payé mes trois mois de salaires et mes primes et je suis parti.

Avez-vous eu le temps de faire une passation de service avec le Brésilien ?

Non, malheureusement… Ils ont mis la charrue avant les bœufs. Quand je suis arrivé lundi, le communiqué avait déjà été publié vendredi. Le lundi, mon remplaçant avait déjà pris l’équipe pour un stage. On n’a même pas eu le temps de se voir. J’étais encore sous contrat, mais je ne n’avais pas le droit de voir les joueurs, et comme j’avais un rendez-vous avec la directrice des ressources humaines…

Connaissez-vous votre remplaçant ?

Je le connais très bien. Il a été champion du monde en 2017, j’étais à l’époque sélectionneur du Sénégal. Il m’avait éliminé en 2017, nous nous sommes retrouvés 4 ans plus tard en 2021 au Bahamas, je sors le Brésil en quart de finale. Il se fait licencier dans la foulée par sa fédération après cette élimination face au Sénégal. Ironie du sort, il me remplace au Maroc.

« Revenir au Sénégal est une possibilité »

Aviez-vous eu un contact direct avec le président de la Fédération marocaine de football, Fouzi Lekjaa ?

Non, non ! J’ai juste échangé avec son bras droit, qui voulait lui aussi que je reste gérer la formation. Je lui ai dit que ça ne fait pas partie de mes ambitions, je veux aller chercher d’autres titres avec d’autres nations. “Vous avez le droit de choisir un autre technicien, libérez-moi, payez-moi mes droits et c’est fini !”

Vous êtes donc sur le marché, avez-vous des offres ?

Bien sûr, un entraineur qui a mon CV qui est sur le marché ne va pas manquer de propositions. Je suis en contact avec pas mal de fédérations, on verra ce que l’avenir me réserve. Je ne ferme aucune porte, des discussions sont entamées, on verra la suite.

Le Sénégal ? Votre pays cherche un sélectionneur depuis le départ de Mamadou Diallo suite à l’échec à la Coupe du monde ?

Oui je sais. Revenir au Sénégal serait une possibilité, ça peut me plaire mais on verra. Pour l’instant je ne ferme aucune porte, et en football, il ne faut jamais dire jamais.

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