La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est ‘’évolutive’’ et exige une ‘’approche collective’’, surtout lorsque ceux qui la mènent se préoccupent de la législation en matière de saisie des avoirs illicites, a signalé, lundi, à Dakar, le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Edwin Harris Junior.

‘’Nous sommes conscients que la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme reste un combat dynamique et évolutif’’, a-t-il souligné.

S’exprimant lors d’une réunion d’information annuelle des ambassadeurs des États membres et des partenaires techniques et financiers du GIABA, Edwin Harris Junior a insisté sur le fait que ‘’la lutte contre le blanchiment de capitaux […] ne pourra être efficace que s’il y a une collaboration accrue’’ entre ceux qui la mènent.

Le blanchiment de capitaux est de nature à ‘’déstabiliser la situation macroéconomique de la sous-région’’ (l’Afrique de l’Ouest), a-t-il dit.

Selon lui, le rapport 2022 du GIABA, qui a été présenté aux ambassadeurs de l’institution intergouvernementale, procède d’une ‘’analyse des tendances émergentes et des défis rencontrés’’ dans le domaine du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme dans les 16 pays membres.

‘’Alors que nous sommes en train de relever les défis que représentent l’évolution des tendances mondiales et les menaces émergentes, nous restons fidèles à notre engagement en faveur de la promotion de l’intégrité, de la stabilité et du développement durable dans notre région’’, a assuré M. Harris.

Il signale que les réseaux s’adonnant à des activités illicites ‘’adaptent’’ leurs méthodes aux mesures prises par les États et les organisations internationales pour les contrôler. ‘’Ils exploitent les avancées technologiques et les vulnérabilités de nos systèmes.’’

Le directeur général du GIABA juge ‘’crucial que nous continuions à renforcer notre réponse collective, à favoriser l’innovation et à exploiter le potentiel des technologies émergentes pour garder une longueur d’avance sur ces menaces’’.

S’exprimant au nom de ses collègues, l’ambassadeur de la Sierra Léone au Sénégal, Aladji Brima Kourouma, s’est réjoui de la sensibilisation menée par l’institution intergouvernementale au profit des États membres.

Il l’a invitée à ‘’ne pas dormir sur ses lauriers’’, d’autant plus que ‘’le blanchiment de capitaux se présente sous des formes […] critiques’’.

La réunion d’information des ambassadeurs, des partenaires techniques et financiers du GIABA, à laquelle ont pris part des représentants de médias d’Afrique de l’Ouest, était en même temps une occasion pour l’institution de lancer officiellement son nouveau site Internet (www.giaba.org).

C’est ‘’une nécessité absolue’’ pour le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest de disposer de cet outil, selon son directeur général.

APS

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