« Au Sénégal, on ne parle pas beaucoup de l’apiculture alors qu’il est essentiel pour le développement de l’agriculture. On nous parle de tous les intrants pour développer l’agriculture, mais on ne nous parle pas de l’apiculture », a déclaré le coordonnateur général de l’association des apiculteurs de la région de Ziguinchor, militant visiblement pour l’intégration de l’apiculture dans les pratiques agroécologiques, en vue d’arriver à une bonne pollinisation des plantes.

Etienne Manga qui s’exprimait en marge de la commémoration de la Journée internationale des abeilles, lundi mai 2024 a fait valoir que « le gouvernement doit intégrer l’apiculture dans les intrants de l’agriculture parce que c’est un maillon essentiel pour le développement de l’agriculture ».

La manifestation, qui s’est tenue sur le thème « Volons au secours des abeilles avec les jeunes », a enregistré la participation de nombreux acteurs locaux de développement et de représentants des populations.

« Les abeilles peuvent assurer à 95% la pollinisation des plantes », a-t-il dit, ajoutant que même « si toutes les conditions sont en place, si on ne pense à cette pollinisation, ça va effectivement fausser les donnes ».

Aussi a-t-il appelé « les nouvelles autorités à soutenir le développement de l’apiculture qui est extrêmement important dans certaines filières ».

Selon M. Manga, la décision des Nations unies d’instituer une Journée mondiale des abeilles vise à « attirer l’attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, sur les menaces auxquelles ils sont confrontés et sur leur importante contribution au développement durable ».

« Les abeilles, qui comptent parmi les animaux les plus industriels, procurent des bienfaits aux êtres humains, aux plantes et à l’environnement », a rappelé le coordonnateur général de l’association des apiculteurs de la région de Ziguinchor.

Le réchauffement climatique n’a pas épargné les abeilles, note Etienne Manga, selon qui la commémoration de la Journée mondiale des abeilles est une manière de « partager avec les populations et les décideurs […], afin que tout le monde puisse connaître le danger qu’on est en train de subir face à cette situation qui est le changement climatique ».

Parlant de l’association des apiculteurs de la région de Ziguinchor, portée sur les fonts baptismaux en 2015, il a expliqué que cette structure « se définit comme le regroupement des apiculteurs qui ont fait le choix d’unir leurs forces et leur passion pour l’apiculture ».

L’association des apiculteurs de Ziguinchor « a pour mission d’assurer le développement de la filière apicole dans une perspective de protection de l’environnement et de modernisation des pratiques apicoles » dans cette région, a précisé Etienne Manga.

VivAfrik

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