Le député de Taxawu Senegaal, Abba Mbaye, estime que la politique ne rime pas avec les dérives. C’est ainsi qu’il réagit à l’arrestation de Amath Suzanne Camara, membre de l’Alliance pour la République (Apr), pour «offense au chef de l’Etat».
Le camarade de Khalifa Ababacar Sall appelle les acteurs politiques à plus de responsabilité.
Le député de Taxawu Senegaal, Abba Mbaye, appelle les acteurs politiques à être plus responsables.
Avec cette invite, ce jeune camarade de l’ancien maire de la Ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, réagit à l’arrestation de l’opposant Amath Suzanne Camara, membre du parti Alliance pour la Républisue (Apr), pour «offense au chef de l’Etat».
«La politique n’autorise pas toutes les dérives.
Je ne vois pas l’intérêt d’insulter le président de la République. Maintenant, on m’objectera de dire que les membres du nouveau régime se sont permis toutes les dérives», a déclaré le député Abba Mbaye sur les ondes de Radio-Sénégal. M. Mbaye demande ainsi aux acteurs politiques de se remettre en cause.
C’est impossible d’avancer sur une réforme quand «la parole politique perd sa crédibilité», à en croire ce proche de l’ancien candidat à la Présidentielle de mars dernier, Khalifa Ababacar Sall,
«Si, aujourd’hui, on a besoin de retrouver la crédibilité de la parole publique, que l’autorité soit crédible, je pense que ce sont les hommes politiques qui doivent se remettre en cause. Dans ce pays, on se permet de s’insulter, de se calomnier, d’injurier», fait remarquer le parlementaire de Taxawu Senegaal.
Abba Mbaye fait savoir que «certains financent également des médias, embauchent des chroniqueurs, de faux analystes, rien que pour proférer des insultes».
Cet ancien membre du Groupe parlementaire Yewwi askan wi (Yaw) croit, cependant, que la première responsabilité, c’est d’assainir la parole et la politique au Sénégal. «C’est une mission impérieuse et c’est un devoir que tous les hommes politiques doivent s’imposer», recommande-t-il. «Moi, dans ma culture politique, dans ma formation politique, il y a des dérives qu’on ne se permet pas.
Parce qu’à la base, je n’ai jamais vu mes mentors faire ce genre de chose», a-t-il enfin tenu à préciser.
Arrêté, puis entendu par les limiers de la Sûreté urbaine sise au Commissariat central de police de Dakar, Amath Suzanne Camara fait l’objet, depuis hier, d’un retour de Parquet. Il lui est reproché, entre autre infractions, le délit d’offense au chef de l’Etat.
Il devra encore attendre pour être édifié sur la suite de cette procédure enclenchée par le maître des poursuites.
lequotidien
