Ousmane Sonko est apparu aux sénégalais comme porteur d’un projet novateur. Le leader de l’ex Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) a réussi à faire adhérer les jeunes dans sson aventure ambigüe. Mais ce projet n’est pas prêt à voir le jour.

Élève de Me Abdoulaye Wade, le Président Macky Sall a réussi à réduire ledit projet à sa plus simple expression. Face à la toute puissance de son adversaire, le maire de Ziguinchor a signé son acte d’abdication. Désormais, il a transféré les armes de la révolution aventuriers.

sonko

Le projet Pastef est mort avant de voir le jour. Le maire de Ziguinchor n’est pas prêt à voir son rêve se réaliser. Une situation qu’il a provoquée lui-même. Sonko a voulu prendre le pouvoir par la force.

Sa politique de ces dernières années tournaient autour de la défiance envers l’autorité de l’État. Une situation qui ne pouvait plus perdurer. Au mois de juillet 2023, les autorités se sont occupées de son cas. L’opposant le plus puissant est envoyé en prison pour divers délits.

Une arrestation qui met définitivement fin au projet. Face à la situation, Ousmane Sonko a trouvé une solution désespérée.

Le patriote en chef a abdiqué en nommant un successeur en la personne de Bassirou Diomaye Faye. Cette nouvelle a fait sursauter de joie ses alliés. Mais cette joie cache bien des choses. Les patriotes ont perdu le combat et le choix d’un numéro deux en prison le prouve à suffisance.

Depuis le début des deboires judiciaires du maire de Ziguinchor, Sonko et les siens disaient qu’il n’y aurait aucun plan B. «Ousmane Sonko est notre plan A, Sonko Ousmane est notre plan B», voilà ce que disait El Malick Ndiaye.

Pour les patriotes, il n’y a ni remplacement, ni substitution pour Ousmane Sonko. Ils avaient tout misé sur leur leader.

Pour les autres ultras de l’ex Pastef, il n’y aura pas d’élections sans le PROS (Président Ousmane Sonko). Ils avaient promis de mettre le pays à feu et à sang si le maire de Ziguinchor était écarté de la Course à la présidentielle. Les caisses vides, les patriotes ont vendu des bracelets, Guy Marius est allé faire la manche chez ses camarades de la diaspora. Tout pour financer la campagne d’un leader en prison.

Les manifestations appelées pour libérer Ousmane Sonko ont envoyé au moins mille jeunes en prison, selon les acteurs de la société civile.

D’autres ont laissé la vie dans ce projet. Ils se sont laissés manipuler par les membres de ce parti qui avaient crié sur tous les toits que l’ex Pastef n’aurait pas de plan B. Alors venir jubiler aujourd’hui est une insulte pour toutes les personnes qui ont perdu la vie. Les membres de ce parti dissous se sont toujours payés la tête de leurs soutiens.

L’ex Pastef les utilise pour faire le sale boulot. Et quand vient l’heure de la politique, des leaders biens installés se partagent les bonnes choses. Cette abdication de Ousmane Sonko ne doit pas pousser les autres candidats, particulièrement celui de Benno Bokk Yakaar, à baisser la garde. Même battu, le maire de Ziguinchor est un gros problème pour le régime de Macky Sall.

Lui et les siens vont tout faire pour déboulonner le système en place.

Sonko et Guy Marius Sagna (en médaillon)

Toutes ces candidatures de patriotes, c’est juste une manière de disperser l’électorat de Benno.

Depuis les dernières élections, les sénégalais votent contre le régime et non pour élire leurs représentants.

Ce sont ces erreurs qui ont envoyé la bande à Guy Marius Sagna à l’Assemblée nationale. Et des personnes comme Ahmed Aïdara sont devenus maire grâce aux patriotes qui ont rejoint la coalition Yewwi Askan Wi.

Alors si Amadou Ba ne fait pas attention, il ne verra pas sa défaite venir.

Mais le président Macky Sall lui a ouvert la voie. Avec un peu d’effort, le candidat de la mouvance présidentielle pourra faire face aux autres candidats. Quoiqu’il en soit, c’est fini pour Ousmane Sonko.

Le patriote en chef a préféré abdiquer devant Macky Sall. Les autres outsiders de l’ex Pastef vont désormais tenter de s’affirmer. Ce qui risque de diviser un parti, naguère, soudé. Comme quoi la politique n’est pas faite pour les têtes vides.

Xibaaru

Part.
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