Des chercheurs ont constaté que le risque de maladie d’Alzheimer était plus de deux fois plus élevé chez les patients souffrant de stress chronique et chez les patients souffrant de dépression.

En France, environ un million de personnes sont directement touchées par la maladie d’Alzheimer. Précisément, 8% des Français de plus de 65 ans seraient atteints. De nombreuses recherches scientifiques ont permis de découvrir qu’elle était la conséquence d’une accumulation de protéines anormales dans le cerveau : la protéine bêta-amyloïde et la protéine tau, comme le rappelle la Fondation Vaincre Alzheimer.

Une récente étude menée par des chercheurs de l’Institut Karolinska en Suède ont montré que les personnes âgées de 18 à 65 ans qui avaient déjà reçu un diagnostic de stress chronique et de dépression étaient plus susceptibles de développer une déficience cognitive légère ou la maladie d’Alzheimer. Ces conclusions ont été publiées dans Alzheimer’s Research & Therapy.

« Le risque est encore très faible et la causalité est inconnue »
Cette étude a été menée grâce aux données de 44 447 personnes ayant reçu un diagnostic de stress chronique et/ou de dépression. Toutes ont été suivies pendant huit ans afin de déterminer le nombre de personnes qui recevaient un diagnostic de maladie d’Alzheimer ou de troubles cognitifs légers.

Que disent les résultats ? Grâce à l’étude, les scientifique ont constaté que le risque de maladie d’Alzheimer était plus de deux fois plus élevé chez les patients souffrant de stress chronique et chez les patients souffrant de dépression. Chez les patients souffrant à la fois de stress chronique et de dépression, ce taux était jusqu’à quatre fois plus élevé. Le risque de développer des troubles cognitifs était lui aussi élevé.

« Le risque est encore très faible et la causalité est inconnue », souligne le dernier auteur de l’étude, Axel C. Carlsson, professeur au Département de neurobiologie, sciences des soins et société du Karolinska Institute, cité par le communiqué. Avant de compléter : « Nous montrons ici que le diagnostic est plus fréquent chez les personnes qui ont souffert de stress chronique ou de dépression, mais des études supplémentaires seront nécessaires si nous voulons démontrer une quelconque causalité ».

D’autres recherches sont nécessaires pour mieux comprendre la possible association : « Cette découverte est importante dans la mesure où elle nous permet d’améliorer les efforts de prévention et de comprendre les liens avec les autres facteurs de risque de démence ».

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