LES DÉCOMBRES D’UN AVENIR HYPOTHÉQUÉ: PLAIDOYER POUR MON ÉCOLE

La jeunesse est l’avenir de la Nation. Cet avenir passe nécessairement par l’éducation qui donc se trouve être le levier de toute société qui aspire au développement. Former la jeunesse c’est participer au réveil psychique, psychologique, économique, social, civique, professionnel,…, des enfants. En plus de cela, l’éducation est un droit absolu. Seulement, dans le quartier de Léona, à Saint-Louis du Sénégal, cela ne semble guère être la préoccupation des autorités étatiques représentées par l’Académie de Saint-Louis, ni celle de l’association des parents d’élèves, encore moins celle des parents d’élèves eux-mêmes.

L’école élémentaire Saër Sèye est dans un état de délabrement tel que, même si vous passez à côté d’elle, vous n’avez pas la conscience tranquille de peur que les murs ne s’effondrent sur vous. Et c’est dans cette insécurité totale que des centaines d’enfants, nos enfants, vivent depuis des années, dans l’unique but de bénéficier de ce droit absolu qui est l’éducation. Pans de mur effondrés, murs de classe fissurés, toitures défectueuses, salles remplies d’eau… voilà le décor qui vous accueille à l’entrée de cet établissement qui, jadis, a formé énormément de personnes qui servent ou qui ont eu à servir le pays.

Des actions sont certes menées par des associations comme l’amicale des anciens élèves de l’école, avec à leur tête M. Almamy Gaye, mais elles ne pourront que soulager pour un laps de temps les élèves, les enseignants et les parents.

Il s’y ajoute aussi la décadence des résultats scolaires enregistrés ces dernières années. Beaucoup de facteurs y jouent: de l’équipe pédagogique aux parents, en passant par l’Amicale de parents d’élèves. Tout le monde est interpellé car nous ne pouvons tolérer que nos enfants quittent leur demeure à l’heure et vadrouillent dans l’enceinte de l’établissement car tel maître ou maîtresse est en retard de plus d’une heure, ou que des commerçantes sont dans l’établissement à marchander des heures durant. L’école n’est point un lieu de négoce, encore moins un endroit de « jotaye » où l’on se raconte du n’importe quoi, laissant les enfants à la merci de tous les dangers. L’enseignement est sacré, et le métier d’enseignant est noble. Que chacun mette la main à la patte pour offrir à ces enfants l’espoir d’un avenir prometteur.

 

Les autorités étatiques, à travers celles académiques, sont interpellées en urgence pour sauver ce patrimoine d’une ville qui fit la fierté de la région, du pays, de l’Afrique et du monde.

En images l’état de délabrement avancé de l’école : 

Bacary Seck

Parent d’élève.

xibaaru

Part.
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