Le Collectif des boulangers du Sénégal qui regroupe la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) et le Regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs) annonce une grève à compter du 15 janvier jusqu’au mois de février.
Leurs responsables l’ont fait savoir au cours d’une assemblée générale.
«Constatant le mutisme des autorités face à nos revendications et conscientise la souffrance de la population sur la hausse des prix généralisés puis pleinement conscient que le ministère des Finances peut en une semaine régler définitivement le problème de la Tva sur les factures d’électricité, et la distorsion fiscale sur les farines locales transformées et déplorant l’incapacité de l’Etat d’assurer la survie de notre secteur avec la non application des décrets et arrêtés, nos organisations appellent tous ses membres à se préparer pour observer des arrêts de production de pain répétitifs durant les mois de janvier et février 2024», a fait savoir le président de la Fnbs Amadou Gaye.
«Que l’Etat se le tienne pour dit, nous irons jusqu’au bout cette fois-ci.
Et à compter du mois de janvier, on nous entendra par des grèves», renchérit le président de la Rbs, Bada Gassama.
Ces boulangers dénoncent le «mépris de l’Etat» face à leurs revendications qui tournent autour de la révision «sans délais» du prix et poids du pain pour une hausse généralisée, le respect de la réglementation portant arrêt des dérogations sans motivation pour les ouvertures de boulangeries et la vente du pain dans les boutiques et la livraison par les pousses pousses, etc, la suppression du régime d’homologation du pain ou bien homologuer tous les intrants (farine, levure , améliorant , sel , etc…).
Ils réclament également l’homologation du prix de l’électricité pour les boulangers, la suppression de la Tva sur toutes les factures d’électricité des boulangeries avec effet immédiat et enfin le règlement définitif de la distorsion fiscale sur les farines locales.
Par ailleurs, rapporte Walf Net, Amadou Gaye invite ses pairs à se mobiliser face aux menaces qui planent sur la survie de leur secteur dont le risque d’arrêt de la subvention de la farine.
pressafrik