La hausse du prix du poulet sur le marché est principalement liée à l’augmentation des coûts d’achat pour les revendeurs, a soutenu Maramata Sylla, représentant de l’Association des aviculteurs du Sénégal (AVISEN) à Louga (nord-ouest).

“À Louga, on parle beaucoup d’aviculture, surtout de l’élevage de poulets. Mais depuis quelques temps, cela coûte un peu cher”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

Les revendeurs s’approvisionnant à 3 500 francs l’unité contre 3 000 F auparavant, le poulet se vend désormais entre 3 750 et 4 000 FCFA l’unité sur le marché, a-t-il dit, alors que le Sénégal s’achemine vers la fête de l’Aïd-el -itr, communément appelé Korité, au plus tard lundi.

Une hausse qu’il juge considérable, due en partie à des “difficultés liées à l’élevage de poussins”, dont certains sont de qualité moindre, en raison d’un retard de croissance.

“On note un retard [de croissance], car on nous donne des poussins que nous élevons jusqu’à 45 jours, mais parfois, ils n’atteignent même pas un poids de 1,8 kg”, explique Maramata Sylla.

“Sur 1 000 poussins élevés, plus de 40 % ne dépassent pas 1,5 kg. De plus, le taux de mortalité est élevé, atteignant parfois 30 %”, a-t-il ajouté.

La qualité et le coût de l’aliment sont aussi en cause, selon le représentant de l’Association des aviculteurs du Sénégal à Louga.

“Nous achetons le sac à 18 000 ou 18 500 FCFA, parfois même 19 000 FCFA, et pourtant il n’est pas bon”, a-t-il déploré, appelant l’État à agir pour garantir “un aliment de meilleure qualité à un prix plus abordable”.

Aussi invite-t-il les autorités, au regard de toutes ces difficultés, à mieux réguler le secteur, pour davantage prendre en compte les préoccupations des aviculteurs.

“Nous interpellons l’État pour qu’il nous aide à obtenir des poussins de qualité à des prix abordables, ainsi qu’un aliment de qualité”, a-t-il lancé.

Maramata Sylla considère que dans cette optique, il est nécessaire de “fermer les frontières pour protéger la production locale”.

“Beaucoup de personnes ont abandonné après avoir échoué.

Certains ont contracté des prêts bancaires qu’ils ne peuvent plus rembourser”, alerte-t-il, en relayant les inquiétudes des acteurs concernant l’avenir du secteur.

“Si nous ne recevons pas d’aide, nous risquons d’abandonner comme les autres”, conclut le représentant de l’Association des aviculteurs du Sénégal à Louga.

aps

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