Au Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), l’inquiétude se lit sur certains visages. Des porteurs du PROJET se posent des questions sur la léthargie de la Haute Cour de Justice depuis son installation.

Si les nouvelles autorités ne trouvent pas la bonne formule dans la reddition des comptes, elles pourraient avoir des problèmes avec des pastéfiens.

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Les membres de la Haute Cour de Justice

Le 28 décembre 2024, l’Assemblée nationale sénégalaise a officiellement installé la Haute Cour de Justice, un organe judiciaire exceptionnel chargé de juger les hauts responsables de l’État pour des crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Sur les 165 députés que compte le parlement sénégalais, 140 ont approuvé la composition de cette juridiction spéciale.

Deux voix s’y sont opposées et quatre députés étaient absents lors de ce vote, qui s’est tenu le même jour. À l’issue de l’approbation, les membres de la Haute Cour ont prêté serment devant les parlementaires, marquant ainsi le début officiel de leur mandat.

Trois (3) mois après son installation, cette Cour est plongée dans une profonde léthargie.

Du côté de Pastef, on semble ne pas être rassuré par la démarche de la bande à Alioune Ndao. Au sein du parti de Sonko, certains se demandent même si cette Cour n’a pas été installée uniquement pour calmer certains patriotes qui réclament justice depuis que le Bassirou Diomaye Diakhar Faye est élu cinquième président de la République du Sénégal.

Une élection qui a porté le Pastef au sommet.

Si les patriotes se mettent dans tous leurs etats, c’est parce qu’ils n’ont toujours pas encore vu les grands noms sur leur liste être inquiétés par la justice. Pour Pastef, c’est Macky Sall, ses ministres et ses directeurs généraux (DG) qui sont la cause de l’état de «ruines» dans lequel se trouve le Sénégal.

L’ancien président et ses hommes sont accusés d’avoir falsifiés les chiffres.

Le prédécesseur de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la présidence est désigné comme coupable pour les nombreux morts enregistrés entre mars 2021 et 2024.

Rien que pour cela, les pastéfiens estiment qu’ils doivent être entendus par la justice.

Mansour Faye bloqué à l’aéroport
L’affaire Mansour Faye n’arrange pas les choses. Les décisions prises par le juge des référés a mis les patriotes dans tous leurs états.
«Une injonction a été faite par le juge des référés liberté de laisser Mansour FAYE voyager librement.
Autrement dit, le juge a ordonné au Ministre de l’Intérieur de demander à la Police de l’Air et des Frontières de le laisser vaquer à ses occupations», a expliqué un des avocats de l’ancien ministre. La juridiction a rendu cette décision ce vendredi 28 mars 2025.

Une décision qui ne plaît pas à Pastef.

Pour les partisans de Ousmane Sonko, le beau-frère de Macky Sall ne doit pas quitter le territoire national. Et ce peu importe ce que cela va leur coûter dans le respect de la justice.

«Pourquoi la haute cour de justice n’est toujours pas fonctionnelle ?», s’interroge une journaliste affiliée au parti Pastef. Une interrogation due à la décision prise par le juge des référés dans l’affaire Mansour Faye.

Ces individus ne veulent qu’une seule chose : voir tous les hommes de l’ancien régime croupir en prison.

Mais leur souhait risque de ne pas se réaliser de sitôt.

Même s’ils arrivent à mettre la main sur les anciens ministres et DG, ils n’auront pas le «gros poisson». Selon le Professeur Abdoulaye Diéye, enseignant à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, deux obstacles majeurs se dressent devant le Pastef pour envoyer Macky Sall en prison.

D’une part, il faut identifier les membres de la Haute Cour, qui sont pour l’essentiel des députés, tandis qu’en pratique, la mise en place effective de cette cour a été négligée.

D’autre part, la qualification des faits pouvant constituer une haute trahison requiert une grande prudence, car cette notion n’est pas clairement définie dans la législation sénégalaise, contrairement à d’autres pays.

Si on en croit ce qui se dit, le Président de la République ne peut être mis en accusation qu’avec l’accord de l’Assemblée nationale, laquelle doit se prononcer par un vote à scrutin secret à la majorité des 3/5, soit aujourd’hui 99 députés sur les 165 que compte l’institution.

xibaaru

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